Enfance (Poche)

Ce livre est une description saisissante de la réalité cruelle et violente du régime tsariste. L'auteur décrit un monde où l'injustice règne en maîtresse, mais aussi des moments d'espoir et d'optimisme. Le récit est marqué par des tragédies, notamment la mort de parents chers, mais également des rencontres tendres et des instants contemplatifs. L'auteur reste un optimiste, espoir qui germe en malgré les misères du peuple russe.

En parlant de ces épisodes horribles qui reflètent la sauvagerie des mœurs russes, j'ai par moments hésité à en parler. Mais à réfléchir, je suis sûr qu'il le faut, car cette affreuse réalité est encore vivace aujourd'hui et il est indispensable de la connaître parfaitement pour l'extirper de notre âme, pour la faire disparaître de notre vie si pénible, si honteuse.

Ce roman est un portrait de la Russie populaire de l'époque avec toute sa dureté, sa misère et parfois aussi sa tendresse, à travers cette grand-mère et d'autres personnages magnifiques tels que l'enfant trouvé, « Bonne Affaire » et l'ouvrier à moitié aveugle. L'auteur décrit la vie de l'enfant avec une profonde mélancolie, mettant en avant les difficultés de l'époque. Les personnages secondaires, comme la grand-mère et l'ami aveugle, apportent un peu d'espoir et de bonheur à cette histoire sombre.

Ce livre autobiographique est très intéressant comme témoignage de l'existence souvent très dure menée par le peuple russe dans les années 1870. Les descriptions de personnages sont fines et le ton adopté est très juste, sans mélodramatisme malgré la présence du malheur et de la violence dans les relations humaines.