Warner Music Diana Damrau - Donizetti: Lucia di Lammermoor, DVD Classique

La meilleure version que j'ai vue de cette opéra dans tous les sens car elle avait les chanteurs appropriés et la mise en scène appropriée, et en plus le décor du Albert Hall de Londres.

Je suis tout à fait d'accord avec les avis positifs donnés pour cette production de Lucie de l'année 2016. Cependant, je dois dire qu'il y avait peut-être un peu trop de sang dans la troisième acte. C'est vraiment excessif ! Et c'est pourquoi j'ai attribué seulement 4 étoiles au lieu des 5 que cette production mérite.

Ce n'est pas une production pour ceux qui aiment les spectacles traditionnels et vieillots. C'est une représentation très réaliste des émotions présentée de manière dramatique qui fait sens avec le livret. Il s'agit d'une des plusieurs interprétations que Lucia peut avoir. Cela a également montré une certaine créativité pour s'assurer que la musique et l'action se soutiennent mutuellement. J'ai apprécié la production et me suis senti comme si je regardais un film, où on voit ce qui arrive à tous les personnages et comment/ce qu'ils ont fait certains choix dans une société aristocratique dominée par les hommes.
Musicalement, j'ai trouvé que cela était bien rythmé et avait une forte distribution. Bien que les notes aiguës de Diana Damrau soient un peu tendues, elle a livré une Lucia convaincante et solide. Charles Castronovo s'est révélé être un excellent Edgardo et Ludovic Tezier un Enrico exceptionnel. Toutes choses considérées, c'est une production réussie, mais comme dit avant, cela peut ne pas être pour tout le monde à moins que vous soyez ouverts d'esprit.

Dans la baignoire, une idée originale et subversive. La Damrau est la Damrau et on ne discute pas, les autres voix sont honnêtes. L'avoir amené Lucia de pâle et évanouie dans sa faiblesse, fille d'une femme aux besoins hormonaux et même un peu déviée vers des désirs omossexuels et masochistes, conduirait à lire le livre de Walter Scott pour voir s'il y a une quelconque autorisation qui n'a pas été trouvée. Le fantôme prend forme et cela est vrai car il habite dans la tête de Lucia. Le découpage de la scène en plusieurs lieux séparés fait perdre cet unisson qui fait de la musique de Donizetti une œuvre dramatique. Puis 'Que Dieu a expliqué les ailes' chanté dans la baignoire pourrait faire sourire, au mieux, mais il faudra le voir également dans le contexte général de la mise en scène pour laquelle tout a - plaît ou non plaît - un fil logique. Au lieu d'une arme à feu, je suggère que Lucia tienne une mitraillette, mais cela a déjà été fait récemment pour une autre héroïne dans un noble et théâtre lyrique italien.