
Warner Music Elisabeth Schwarzkopf - Verdi: Requiem & Four Sacred Pieces, 2CD CD Classique
Warner Music Elisabeth Schwarzkopf - Verdi: Requiem & Four Sacred Pieces, 2CD, Classique, CD, Elisabeth Schwarzkopf, Support physique, Adulte, 2 disques
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Warner Music Elisabeth Schwarzkopf - Verdi: Requiem & Four Sacred Pieces, 2CD. Genre: Classique, Type de support: CD, Artiste: Elisabeth Schwarzkopf. Type d'emballage: Boîtier double
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Par rapport à l'exécution en direct éditée par la BBC, ici Giulini est juste un peu plus mesuré. Le superbe quatuor vocal, nettement supérieur à celui de l'édition BBC, semble presque intimidé face à l'immensité de cette œuvre surprenante. Une qualité audio en studio, décemment meilleure, compense ces petites ombres. Dans tous les cas, une des plus grandes exécutions jamais entendues.
Pays : ItalieC'est agréable de réécouter les exécutions de Giulini qui, même après des années, cent ans après sa naissance et dix ans après son décès, les maisons d'édition avec lesquelles le Maître était liées, d'abord la EMI puis la Deutsche Grammophon, remettent sur le marché, opportunément rééditées et à des prix raisonnables.
C'est ainsi que l'on peut à nouveau écouter - ou découvrir si on est plus jeune - des exécutions très exceptionnelles qui ont en effet été déjà beaucoup appréciées au moment de leur apparition, mais qui ont ensuite été progressivement oubliées, prévalant des éditions de directeurs plus exubérants et à la mode, qui ont systématiquement fait usage de la communication et du marketing pour se faire valoir, certes plus que ne savait (et voulait) apparaître le Maître réservé Giulini.
Évidemment, toute la production de Giulini n'est pas de niveau absolu, parfois la lenteur et la solennité excessives devenaient exaspérantes, mais dans un certain répertoire caractisé principalement par des moments de sacralité et de coralité le Maître qui était profondément religieux obtient des résultats exceptionnels, atteignant des interprétations tout à fait originales, sans se conformer à des clichés traditionnels ou aprioristiques.
C'est notamment vrai pour le Requiem de Mozart, pour l' Stabat Mater de Rossini, pour la plupart de la production chorale de Brahms, pour la neuvième symphonie et le Canto della Terra de Mahler, pour les trois dernières symphonies de Bruckner, enfin pour le Don Carlo de Verdi et toujours de Verdi pour la Messe da Requiem contenue dans ce double CD de Warner Classics (anciennement EMI).
Il s'agit d'une prise de son effectuée au cours de plusieurs séances de studio en 1963 et 1964, avec la présence de l'Orchestre et du Chœur prestigieux Philarmonia et des plus avertis chanteurs de l'époque, dont je vais me concentrer plus tard.
L'interprétation que Giulini donne du Requiem verdien est profondément religieuse - une messe à exécuter en église - en éliminant ce sapore théâtral qui a pris place depuis Toscanini (et qui a été renouvelé après la parenthèse giuliniana).
Cela ne signifie pas que les passages plus infusés, tout d'abord le Dies irae, sont atténués, au contraire Giulini est violent plus que jamais, donnant un sens terrible à l'instant du jugement divin, mais exactement parce qu'il a été vécu de manière religieusement profonde (et orthodoxe); c'est également vrai pour le Tuba mirum, l' agghiacciante Mors stupebit, le Liber scriptus, Confutatis maledictis auxquels on répond par la douceur du Lacrimosa, l'attitude de prière discrète de l' Offertorio, l'exaltation du Sanctus et enfin la supplique finale de Libera me Domine.
Les chanteurs, comme mentionné plus tôt, étaient alors parmi les meilleurs et grâce aux accompaniments avisés de Giulini, la réponse vocale et interprétative est confirmée : Schwarzkopf et Ludwig, qui venaient du monde liederistique, sont parfaitement en règle avec la vision du Maître et se conforment à l'esprit religieux qui traverse tout le Requiem (on sente, comme exemple sublime, le Libera me Domine de Schwarzkopf, d'abord invoqué de manière décidée puis presque susurré d'un fil de voix après la reprise du Dies Irae et enfin si dolentement et supplicieusement dans les trois invocations de la coda finale); le timbre profond de Ghiaurov, alors à son apogée, infusant à la fois solennité et terreur ; et enfin Gedda, qui peut-être était le moins doué vocalement des quatre, fait entendre un Ingemisco finalement méditati et souffert et non seulement crié à squarciagola comme si c'était La pira du Trovatore.
Le deuxième CD se complète avec les Quatre Pièces Sacrés de toujours Verdi que Giulini a enregistré au studio en 1962, qu'il dirige ensuite l'année suivante à Parme pour le 150ème anniversaire de la naissance de Verdi : à nouveau, le Maître participe tout entier au clima religieux des brani exécutés, excellent dans particulier dans la commotion de l Stabat Mater et dans l solenne hymne de gloire rendu à Dieu dans le Te Deum.
C'est une version incroyable du requiem sous trois aspects : 1) L'interprétation exceptionnelle du chef d'orchestre. 2) Les prestations exceptionnelles des solistes, bien que tous soient à la hauteur de leurs pairs, je tiens particulièrement à souligner le chant magnifique de Christa Ludwig et Nicolai Gedda. 3) La re-mastérisation numérique par les studios Abbey Road a fourni une qualité de son très bonne provenant des enregistrements de 1962-64. En fait, d'après moi, ces dvds ont un son nettement meilleur que les disques vinyles originaux.
Pays : Royaume-UniTout est réuni bien sûr pour faire de cette version un must; les solistes au plus haut de leur art, l'orchestre, le choeur et surtout la direction inspirée, fervente, lyrique au possible en même temps qu'empreinte de religiosité de Giulini. Un pur moment d'émotion bouleversant et unique. Une version à avoir obligatoirement dans sa discothèque.