Un album incroyable d'une des moins célèbres mais excellentes formations musicales de l'État de Washington dans les années 80 et 90. Même si on peut le qualifier de grunge, ils étaient très différents de Nirvana, Soundgarden, etc... Ce que ces groupes avaient de bon, les Screaming Trees possédaient une touche différente, incroyablement bonne... à peine explicable... un mélange de blues fumants, d'éléments psychédéliques, The Doors et bien sûr la guitare surpuisante qui retenait tout. Un excellent groupe qui a créé des chansons exceptionnelles.

L'un des nombreux groupes qui a été éclipsé par la puissance de Nirvana, et n'a pas atteint le succès qu'il méritait.

Produit par les mêmes Chris Cornell (Soundgarden, Audioslave) et Terry Date (Deftones), il est toujours temps de découvrir cette grande bande. INCROYABLES !

Ensemble avec Sweet Oblivion, cet album reste l'un des meilleurs de tous les temps et les Screaming Trees confirment leur sonorité suspendue entre le rock et la voix sombre de Mark Lanegan qui est devenu un excellent soliste connu grâce à sa bande (Funeral Blues ou Gargoyle etc.) et sous le nom de Sun Kil Moon (un mélange de sonorités jazz et de paroles exceptionnelles : Admiral Fell Promises et Universal Themes sont ceux que je recommande)

En 1991, les Screaming Trees sortent ce 'Uncle Anesthesia' de très bonne mémoire et de très bonne facture (leur meilleur album ?). Il y a longtemps que je ne l'ai pas écouté, et je profite qu'il soit proposé à un tarif abordable pour l'acheter et le réécouter dans la foulée. C'est leur premier album sur une major (le label Epic) et c'est aussi leur premier chef d'oeuvre. Attention, je ne réduis pas ce groupe au seul Mark Lanegan même si c'est leur figure de proue. Écoutez comment Gary Lee Corner triture ses guitares sur des morceaux comme 'Story of her fate' ou 'Caught between'. De même, le batteur Mark Pickerel (qui quittera le groupe avant la sortie de ce disque) est doté d'une frappe surpuissante qui donne à l'ensemble des morceaux un niveau de puissance supplémentaire ('Something about today'). Les 13 morceaux dont pas un ne fait office de remplissage forment un tout qui se révèle cohérent et qui se réécoute aisément 30 ans après sa sortie et 20 ans après la fin du 'grunge' (vous en connaissez beaucoup d'albums dits 'grunge' qui ont encore actuellement le même pouvoir de séduction ?)