L'album le plus récent de Marcus Miller constitue une évolution continue d'un superbasse fantastique qui peut commencer par être un jazz moderne pur mais qui progresse rapidement vers un mélange jazz/funk marqué par des solos de basse incroyables.
L'album est bien enregistré et produit, il est agréable à écouter.
Très recommandé.

Ce disque m'a fait ressentir une sensation de liberté, comme si je faisais un tour du monde. C'est un album incroyablement agréable et plein d'un certain charme. Il est en effet l'une des meilleures créations de Marcus. Merci pour tout !

3 ans après Afrodeezia, Marcus Miller a continué de mélanger son jazz au funk bien groovy. Et comme d’habitude, il invite de jeunes talents et artistes de différents horizons comme Trombone Shorty, Selah Sue, Kirk Whalum, Take 6, Jonathan Butler. On connaît ses qualités depuis longtemps maintenant : un groove continu grâce à une rythmique solide et imperturbable, des mélodies intemporelles (Someone to love…), la synthèse de styles musicaux qui bougent (jusqu’au rap). Avec son titre d’ouverture enregistré live, Trip Trap, « Laid Black » restitue l’écho des musiques urbaines où domine un funk assez irrésistible. 7-T’s reste une ambiance super funky à laquelle le tromboniste Trombone Shorty participe avec plaisir. Du côté des reprises on trouve Que Sera Sera, le standard que reprend la chanteuse Selah Sue dans l’arrangement de Sly Stone. Le morceau se teinte d’accents soul rehaussés par l’orgue et les riffs orchestraux des cuivres. Mouais…J’aime bien cette chanteuse belge mais le choix du morceau n’est pas ce que je préfère ici, je n’ai pas été franchement convaincu alors que je pense que leur rencontre pouvait donner quelque chose d’intéressant. Sur Keep ‘Em Runnin, le bassiste invite un certain rappeur, Julian Miller… son fils et là, je n’accroche pas, pour moi, le morceau le plus faiblard de l’album, c’est peut-être mon goût personnel mais là, je passe. Sublimity se distingue de l’ensemble des plages avec ses mélodies et ses séquences variées comme autant de contrastes lumineux et enchanteurs. On retrouve avec plaisir le saxophone alto d’Alex Hann et la trompette de Marquis Hill à l’unisson ainsi que le piano de Brett Willams. La somptueuse basse et les cuivres échangent avec bonheur et douceur sur un tissu rythmique tout en rondeur. Déjà enregistré sur « Afrodeezia », le thème Preacher’s Kid se teinte cette fois d’une émotion perceptible. Marcus Miller dédie en effet ce morceau à son père récemment disparu. Son chant est porté par la clarinette basse qui est rejointe par l’ensemble vocal Take 6 et les saxophonistes Kirk Whalum et Alex Han pour un final gospélisant en diable. Un très beau moment en conclusion et mon morceau préféré de cet album. J’adore Marcus et je l’ai vu il y a quelques semaines en concert, c’était absolument fabuleux avec un final sur Come Together qui a emporté le public à l’unisson. Mais je trouve cet album un peu inégal et pas le meilleur de toute sa (longue et prolifique) carrière. Maintenant, attention, avec lui, quelle que soit la configuration, le groove est toujours au rendez-vous et ça reste de grande qualité.

J'ai entendu Marcus Miller pour la première fois au Love Supreme Music Festival et j'étais ébahi. C'est une parfaite mélange de funk, d'originalité et de sensibilité. Je vais acheter plus de ses musiques.