
Warner Music Jean Martinon - Saint-Saens: Complete Symphonies, 2CD CD Classique
Warner Music Jean Martinon - Saint-Saens: Complete Symphonies, 2CD, Classique, CD, Jean Martinon, Support physique, Adulte, 2 disques
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Information produit
Warner Music Jean Martinon - Saint-Saens: Complete Symphonies, 2CD. Genre: Classique, Type de support: CD, Artiste: Jean Martinon. Type d'emballage: Boîtier double
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Pour ceux qui ne connaissent pas ces symphonies mélodieux, n'hésitez pas. C'est un grand coffret et des performances authentiques. Ces enregistrements étaient d'abord disponibles sous le label EMI dans les années 80. La maîtrise numérique a été brevetée en 1989. Si vous ne l'avez pas acheté à l'époque, voici une autre chance. Mais un avertissement pour les gens comme moi qui sont intéressés par la remastérisation la plus récente aux normes actuelles de l'industrie. Ok, EMI a été vendu, et probablement vendu à nouveau. Warner Communications détient maintenant leur catalogue. Erato et Warner sont les labels attachés à cette reissue. Et des commentaires sur cette série ; "Masters-celebres la pleine gloire des meilleures performances....maîtrisée numériquement à Abbey Road Studios directement à partir des bandes-maîtresses originales..." bla bla bla. Je pense que c'est trompeur. Les notes de cette Erato, édité en 2011, mentionnent que la dernière mise à jour pour les travaux de maîtrise ont été effectués en 1989 sur EMI et pas depuis. L'artwork du template est un vol de l'EMI GREAT PERFORMANCES OF THE CENTURY, qui dans chaque publication faisait une remastérisation méticuleuse à 24-bit et créditait les ingénieurs et la date du travail actuel. Et Abbey Road avait leur propre branding pour cela également ; l'ART. C'étaient les vrais deals. Cette édition semble être conçue pour simuler ceux-ci sans faire de remastérisation du tout, et après avoir fait une comparaison "A/B" entre l'original EMI et celle-ci, mes oreilles ne perçoivent pas beaucoup d'amélioration dans le son, voire aucune. Disons que la maîtrise de 1989 était, en général, plutôt bonne à l'époque. Mais avec toutes les remastérisations, surtout sur certains enregistrements faits dans les 60 ou 70 comme ces symphonies, le nouveau mastering permet souvent ces anciens enregistrements d'ouvrir et de donner une plus grande clarté et définition; parfois sonnant même mieux que certaines de leurs contemporaines! Je m'étais attendu à cela dans ces symphonies, mais je ne l'ai pas eu. Donc oui, 5 étoiles pour la performance. Aucune pour cette reissue. Ok, l'artwork est sympa.
Pays : États-UnisSaint-Saëns a composé 5 symphonies. Deux des trois premières sont des œuvres de jeunesse et ne portent pas de numéros de catalogue. La première dite en la majeur date de 1850 (Saint-Saëns avait 15 ans) et la seconde en fa majeur de 1856 (21 ans). Une autre date de 1855 et porte le n°1, enfin la N° 2 sera composée en 1859 (23 ans). C'est fouillis ce classement et guère chronologique et cela met en évidence l'apparent manque d'intérêt du compositeur français pour le genre. Franchement, ce ne sont pas des pages immortelles, mais dans l'album de Jean Martinon (seule intégrale disponible), le chef sauve du naufrage nombre de passages et nous entraînent vers une musique souvent agréable, même si la qualité mélodique n'est ni constante ni exempte d'épaisseur d'influence germanique. Ainsi, dans la seconde symphonie, on passe de la douceur d'un bel adagio aux fanfaronnades d'un final qui pourrait faire les choux gras de l'orchestre de la Garde Républicaine. C'est tout Saint-Saëns ce contraste entre une inspiration évidente pour écrire divers passages, tandis que d'autres libèrent certaines pesanteurs typiques de la musique française du second empire et des débuts de la troisième république. La symphonie avec 'orgue' porte le n°3 et date de 1886. 27 années se sont donc écoulées depuis la publication de la seconde symphonie. Bien entendu, la maîtrise de l'écriture a fait son chemin et sur la forme, la composition est excellente, mais sur le fond, on va retrouver à la fois des instants de musique charmante et allègre et des réminiscences du style pompier pour lesquelles un ami préfère utiliser l'adjectif 'flamboyant'… Très positif ce garçon, comme à l'accoutumée…. La vraie première avait eu lieu en 1886 à Londres puisque l'œuvre était une commande de la Royal Philharmonic Society. Saint-Saëns la dirigea à Londres mais ne joua que la partie d'orgue à Paris. Pour éviter les tripatouillages de la postsynchronisation, Jean Martinon a choisi d'enregistrer dans la chapelle Saint-Louis-des-Invalides avec Bernard Gavotty à l'orgue. L'œuvre a souvent été jouée dans la salle du Trocadéro, une salle de plusieurs milliers de places et disposant d'un orgue. L'acoustique étant abominable, la salle disparaîtra lors de la construction du Palais de Chaillot. Pour ce temple du monumentalisme, la riche orchestration est de rigueur : 3 flutes (+ 1 piccolo), 2 hautbois, 1 cor anglais, 2 clarinettes, clarinette basse, 2 bassons et contrebasson, 4 cors, 3 trompettes, 3 trombones, tuba, timbales, triangle, cymbales, grosse caisse, piano (à deux ou quatre mains), un orgue et les cordes. La symphonie comprend 2 mouvements subdivisés en 2 parties. Donc, la symphonie conserve de toute façon une forme classique, Saint-Saëns est un farceur…
Ces enregistrements sont archi connus, il faut donc savoir si cette édition offre une plus-value sonore par rapport aux précédentes. La réponse est un oui emphatique. Les éditions antérieures souffraient de l'acoustique de la salle Wagram à Paris, tandis que ce petit nouveau offre un confort d'écoute largement supérieur. Comme par ailleurs il prend moins de place sur mes étagères, c'est tout gain.
Les Concertos pour piano de Saint-Saëns ne sont pas les meilleurs, c'est chose connue. Et il est également bien établi que dans sa Symphonie « avec orgue », l'auteur atteint une des sommets de sa créativité. Mais qui aurait cru qu'il était un compositeur de symphonies de premier ordre ? Ce coffret le prouve avec cinq perles authentiques, chacune plus intéressante que la précédente. Les interprètes sont également dignes : l'Orchestre National de l'ORTF dirigé par Jean Martinon, un des gourous du répertoire français. Rapport qualité-prix inégalable !
Pays : Italie