Désolé, mais je ne suis pas le plus grand fan de l'Appalachian Spring de Copland et donc peut-être pas la personne idéale pour écrire ce review. Cela n'empêche que les Orpheus Chamber Orchestra jouent avec une virtuosité incroyable. Les rythmes sont incisifs, les couleurs sont nettes, les atmosphères sont peintes avec finesse mais ... il y a quelque chose qui ne va pas quand on met en scène l'espace ouvert de Copland avec l'intimité essentielle d'un ensemble de chambre. Et puisque Appalachian Spring me semble (et je ne comprends pas vraiment pourquoi tout le monde s'en réjouit) dépendant fortement des couleurs et des atmosphères, je ne peux honnêtement dire que j'ai particulièrement apprécié l'essai des Orpheus players - je sais qu'il s'agit de la version première de Copland mais il y a probablement une raison pour laquelle il est finalement passé à un ensemble plus grand. Je pense que la Quiet City poétique souffre de certains des mêmes inconvénients, mais enfin les Orpheus joueurs arrivent à éviter le sentimentalisme sucré qui peut si facilement ruiner cette pièce. Les Esquisses latino-américaines sont incisives et pleines de bravoure et de vivacité rythmique - mais ce sont des musiques si vides qu'elles ne valent pas vraiment la peine d'y penser, honnêtement. Et voilà que nous arrivons au Short Symphony, et c'est peut-être pour cela que je recommande l'achat de ce disque. C'est un chef-d'œuvre sous-estimé, parmi les plus forts de Copland, et je ne peux pas imaginer aucun reproche concernant la performance animée et nette qu'il y a ici (la qualité sonore est aussi très bonne). En fin de compte, ce disque vaut bien l'investissement et probablement le doit pour les fans de Copland - pour le reste de nous c'est surtout le Short Symphony qui fait l'affaire mais il s'agit peut-être d'une raison suffisante.