J'ai commandé ce petit livre d'accompagnement, mais il est écrit uniquement en anglais et en allemand. Pas de traduction en français comme indiqué dans la description du produit.

Je me suis acheté ce disque de Deutsche Grammophon parce que j'avais déjà écouté la Symphonie No. 7 en streaming en haute définition et j'avais trouvé qu'il s'agissait d'une des meilleures registrations de l'année. Il s'agit d'un enregistrement live où Nelsons donne à l'orchestre une intonation qui est à mi-chemin entre celle de Bernstein et Kondrachin, un peu américaine et un peu lettone comme le directeur, un peu américain et un peu lettone. Ozawa a raison quand il dit que 'je dirige et les musiciens jouent', et les musiciens de la Boston jouent bien et avec conviction, faisant voyager magnifiquement la musique à travers mes enceintes du sol, rendant le décor sonore crédible. Je suis frappé par l' timbre des instruments et je me rends compte que deux trombones (ou deux violons) ne jouent jamais de la même manière et que l'oboe de John Ferillo n'a pas la même qualité que celui d'un autre ! Les cuivres de l'orchestre de Boston ont un son agréable mais puissant, réussissant à exprimer toute la dramatique de Leningrad assiégée par les Allemands. Dans la Septième Shostakovic a surpassé comme grand compositeur et Nelson avec son orchestre arrive à magnifier cette grandeur. En somme, il leur rend hommage. La 'Sixième' en revanche est une composition qui se définit comme faible', sans commencement ni fin', loin de l'originalité du quintette in sol mineur op 57 ou de la même 'Quinte'. Bien que Nelson dirige avec grâce, la 'Sienne' manque d'une ouverture ou d'une clôture à retenir, et après trente minutes reste un beau son suspendu dans l'air sans style ni passion. La 'Septième' est une autre histoire, immensément meilleure que la précédente registration de Nelson avec l'Orchestre de Birmingham (CD Orfeo 2011). Dans le enregistrement de DG, le rythme est moins frenétique, les thèmes plus lyriques sont exprimés tendrement par les violons, l'incessant tambour militaire se sent latéralement au décor sonore et lorsque arrive le moment culminant avec les percussions qui s'insistent, tout me semble magnifiquement enregistré. On se retrouve dans le vif de la musique grâce à une bonne distance entre les différents plans sonores de l'orchestre avec un décor sonore qui fait loi sur les autres paramètres. L'écoute est engagante jusqu'à ce que le final apoteotique clôture la symphonie, je pense à combien cela a dû être difficile et dramatique pour gagner ces batailles de guerre. Il y a une vive représentation de toutes les souffrances du peuple russe, comme si Shostakovic était dans cette composition plus Russe que d'habitude. A mon souvenir je dirais que c'est l'une des meilleures exécutions de la 'Septième' que je me rappelle et certainement une grande registration probablement favorisée par l'ambiance de la Symphony Hall qui arrive à donner de l'espace à l'enorme masse orchestrale. Le son est clair, vivant et d'un grand impact grâce à une impressionnante gamme dynamique capable de restituer toutes les variations de volume, tant les fortissimos que les pianissimos. En somme une grande belle enregistrement avec un final éclatant. A la manière des tambours ! Evidemment 'King Lear' et 'Festive Overture' insérés dans le CD1 sont des moments agréables à écouter mais ne rien de plus.

Cette version des symphonies de Chostakovitch est vraiment différente de celle que j'ai connue. Elle a une sonorité orchestrale remarquable, un équilibre soigné et une qualité irréprochable des instruments de musique. C'est tout à fait ce dont j'avais besoin.

Les prestations sont excellentes. Le 7ème n'est pas tout à fait Bernstein. Mais c'est vraiment très bien.
DG a réalisé un excellent travail en enregistrant Boston et Nelsons.