Warner Music Euroarts - Beethoven: Violin Concerto, Symphony No.6 Pastoral, DVD Classique

L'exécution du concert est très bonne, beaucoup d'émotions. La réalisation est moins bonne : le soliste filmé de dos, coupé dans les moments importants pour voir l'ensemble de la salle, l'orchestre filmé de dos regrettable.

Ce concerto de violon est vraiment décevant. Certains passages sont clairement écrits pour flatter le virtuose, et je n'ai jamais entendus cette version dans aucune autre prestation. C'est une véritable orgie de vanité pour l'interprète. De plus, la partition peut parfois être dominée par l'orchestre - soit Faust joue trop bas, soit l'ingénieur du son a besoin d'un nouveau métier. Et juste avant la fin du premier mouvement, les micros captent un étrange bruit (je n'en ai aucune idée) qui me fait penser à une petite moto en train de démarrer - heureusement, cela ne dure que 2 ou 3 secondes, mais cela gâche le morceau pour moi. Je vais probablement donner la DVD à notre bibliothèque locale ; puisqu'elle provient d'un vendeur tiers et n'est pas déficiente, elle ne peut pas être retournée.

Ces deux concertos pour violon constituent sans aucun doute le sommet du répertoire dans le genre. L'interprétation de Perlman est faite d'émotion, de finesse, de douceur, son violon sonne comme du velours. On sent passer dans cette interprétation le souffle du génie. Il n'y a rien à y ajouter! Sublime!

Ce magnifique DVD nous offre deux des plus grands et plus beaux concertos pour violon du répertoire. Il ne manque que celui de Mendelssohn, celui de Bruch et celui de Tchaikovski pour que tous les grands soient réunis. Perlman nous offre comme toujours un jeu d'une grande sensibilité dans ce poème amoureux qu'est ce concerto de Beethoven. La belle souplesse de l'orchestre qui accompagne, dirigée par Daniel Barenboim, fait le reste. L'entrée du violon de Perlman se fait tout en douceur avec cette tendresse que requiert l'œuvre. La belle complicité entre orchestre et violon solo se confirme dans le concerto de Brahms avec une entrée qui se fait dans un embrasement orchestral qui donne le ton au violon de Perlman, un violon inspiré, brûlant tel une braise quand il faut et d'une grande tendresse dans l'adagio avant que l'allegro giocoso final n'éclate avec fougue. Un DVD d'exception. Indispensable.