Difficile à croire que ce soit une sortie officielle mais c'est ainsi. Sortie par Unidisc au Canada. La présentation et le vinyle ont l'air super, mais la qualité sonore est terrible. Surcomprimé, distorsion en certains endroits, surextraction du bruit. L'ingénieur de mastering a probablement fait fausse route, il n'y a aucune information sur qui l'a réalisé nulle part sur l'emballage ou le vinyle lui-même. C'est joli à regarder mais c'est tout. J'ai joué une seule fois et ne le jouerai jamais à nouveau. Je préfère écouté mon pressing original de 1982, il sonne super.

Lorsque j'ai découvert ce disque, je pensais que c'était une pure chance. J'avais acheté un album des Rutles et je me suis demandé si ce disque était même sorti ! Après avoir cherché pendant quelques semaines, j'ai finalement trouvé qu'il était en fait disponible au format CD japonais ! Je l'ai donc acheté aussitôt. Comme il s'agit d'un album de la même époque que The Rutles, j'ai eu tendance à le comparer avec ce dernier. Cependant, je dois dire que les chansons des Rutles sont beaucoup plus 'anglo-saxonnes', tandis que celles du présent album ont une saveur plus américaine et plus populaire. J'ai particulièrement aimé les chansons 'Penny Lane' et 'Eleanor Rigby' qui me rappellent le style de la Beatlemanie. Je trouve également que l'influence de cette dernière est évidente dans certaines chansons comme celle des Crusaders 'Nan's Pourquoi'. J'ai donc eu beaucoup plaisir à écouter cet album, qui m'a fait découvrir un artiste talentueux comme Todd, et je recommande vivement d'aller en chercher un exemplaire !

Todd Rundgren est un cas, on le sait, et l'homme est assurément capable de tout. Habité par certaines obsessions, l'homme a par exemple su recréer à l'identique un morceau aussi monstrueux que 'Good Vibrations', au son de batterie près. Impressionnant.

A part, son groupe Utopia l'était également et lui permettait de se penser en véritable groupe de rock plutôt qu'en artiste solo. Ça aussi en dit long sur ses multiples identités. Avec 'Deface The Music', Rundgren sort un album assez iconoclaste et bien obsessionnel comme il en a le secret.

C'est que Rundgren décide tout simplement de rendre ici un immense hommage à rien moins que les Beatles. Il conçoit avec cet album celui que le groupe légendaire aurait pu sortir en 1980, avec le son de son époque, synthétiseurs en bandoulière et production clinquante inclus, en le pastichant à merveille. Ce ne sont que des compositions originales mais elles ne cessent de renvoyer aux grandes heures des quatre garçons envolés.

De 'Love Me Do' à 'Strawberry Fields Forever' en passant par 'Eleanor Rigby', les références et les clins d’œil fourmillent constamment, parfois jusqu'à trois au quatre dans le même titre, et on s'amuse follement à relever toutes ces divines citations. C'est fort, très fort, indubitablement.

C'est un très bon disque mais, de fait, uniquement pour le principe et les aficionados des quatre de Liverpool. Parce que, au final, on reste dans le pastiche. Brillant certes mais pastiche tout de même. On n'est jamais touché par cet album puisqu'il ne vient pas du cœur. Il n'empêche que l'hommage est puissant et impressionnant et on se plait, que dis-je on prend un plaisir fou, à repérer toutes ces citations qui s'entrecroisent comme à la parade.

Un album à part, réservé à quelques initiés (ça n'a rien de prétentieux, c'est juste le cas) qui sauront en tirer toutes les subtilités et qui opineront du chef d'un air entendu voire de conspirateur à chaque clin d’œil révélé. Charmant en vérité.

Je passe mes journées à écouter les Beatles, et ce disque est l'un de mes préférés. À certains moments, je préfère même celui-ci par rapport aux originaux ! Je pense que je vais continuer à le reprendre d'occasion. Et pour l'achat récent, j'ai eu quelques surprises. J'ai acheté un disque en analogique auprès d'une entreprise européenne et il a fallu plus d'un mois pour qu'il arrive. Lorsque j'ai ouvert le paquet, je me suis rendu compte que le sticker sur la pochette cachait une information importante : c'était un disque coupé ! Je n'avais pas remarqué ça au premier abord car la qualité du pressing ne paraissait pas très récente. J'aurais pu faire un retour ou demander une remise en question, mais comme il n'y avait aucun problème avec le son et que je savais que les disques coupés ne sont généralement pas un problème pour moi, j'ai décidé de laisser tomber. Cependant, si on vend quelque chose qui est censé être neuve, il me semble logique d'informer l'acheteur quant à la nature du produit.