
Bouvard et Pécuchet (Poche)
ISBN Bouvard Et Pecuchet, Romance, Français, Livre broché
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Information produit
En 1872, dans une lettre à son amie Mme Roger des Genettes, Flaubert ne cachait pas ses intentions de nuire :je médite une chose où j'exhalerai ma colère. Oui, je me débarrasserai enfin de ce qui m'étouffe. Je vomirai sur mes contemporains le dégoût qu'ils m'inspirent, dussé-je m'en casser la poitrine ; ce sera large et violent.Ce fut le roman des deux bonshommes : deux greffiers s'installent à la campagne pour se consacrer au savoir dont ils explorent tous les domaines. Puis le dégoût les saisit et ils reviennent à leur occupation première : copier. Interrompu par la mort de Flaubert en 1880, Bouvard et Péruchet est le livre de toutes les vengeances, croisade encyclopédique contre la bêtise universelle, fable philosophique à la fois comique etd'un sérieux effrayant", la plus radicale peut-être et la plus impitoyable de toutes ses oeuvres. Mais le roman contient un secret : la formule d'une métamorphose qui convertit la bêtise en lucidité et l'assujettissement en libération.
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Une amie m'a parlé de ce livre que j'ai eu à cœur d'acheter pour apprécier son contenu, j'ai commencé à lire quelques pages sans précipitation pour bien comprendre la profondeur. C'est fort intéressant.
On ne peut critiquer ce géant littéraire qu'est Faubert. C'est parfait. Trop. Un pensum... Le travail de recherche et d'étude que l'auteur a fourni est admirable. Il y a presque autant de notes en marge que de texte. Cela fini par... oserai-je écrire 'lasser' ? Cet ouvrage est un monument.
Ne nous méprenons pas : Si j'attribue trois étoiles, ce n'est pas à Flaubert lui-même, bien au contraire. Je suis même véritablement impressionné par la détermination dont il fait preuve en permanence pour être dans la précision, l'exactitude, la rigueur absolue.
A ce titre, j'ai trouvé passionnante la préface de Pierre-Marc de Biasi, qui permet de bien mettre en perspective la démarche de Flaubert, ses intentions, ses motivations, le sens de l'oeuvre qu'il accomplit de manière si pointilleuse, ainsi que sa genèse.
Ayant lu ensuite les correspondances de Gustave Flaubert avec Guy de Maupassant, j'ai pu avoir un aperçu des tourments qui étaient les siens, son degré de perfectionnisme dans la précision recherchée le conduisant à aller très très loin dans le souci de l'exactitude. Au point de vouer pour ainsi dire sa vie entière à l'accomplissement de son oeuvre. Au-delà même de ce qui me semble nécessaire.
Si j'attribue seulement trois étoiles, c'est face à ma relative incapacité à avoir eu le courage de poursuivre ma lecture, qui s'est interrompue hélas largement prématurément, au bout de moins de cent pages, bien que j'aie pourtant l'habitude de poursuivre généralement une lecture jusqu'au bout même s'il m'en coûte.
Le thème m'intéressait pourtant grandement : "une croisade encyclopédique contre la bêtise universelle", pour reprendre une formule présente dans la quatrième de couverture, un désir de vengeance lié à un "dégoût de ses contemporains". Tout pour m'attirer, susciter ma curiosité, mon adhésion par avance.
Mais voilà : si je n'ai pas la belle assurance de Bouvard et Pécuchet et que, malgré mes nombreuses lectures et mon attirance pour l'univers de la connaissance, je me sens toujours aussi ignare, je n'ai pas eu la patience de poursuivre une lecture dont pourtant certains aspects m'auraient certainement fort intéressé. Les longs développements riches de précision (l'oeuvre se veut de nature encyclopédique, et Flaubert a tout mis en oeuvre pour être à la hauteur de cet objectif presque insensé) sur l'agronomie (certainement en partie datés, et d'aucune utilité pour moi qui ai par ailleurs tant à apprendre) m'ont découragé, sachant que la suite abordait d'autres sciences (la chimie, la biologie, la médecine, etc.) qui ne m'attirent malheureusement pas, et à un niveau de connaissances probablement daté.
Je n'ai donc pas été à la hauteur de Flaubert, et j'ai conscience de rater quelque chose.
Je n'en conserve pas moins une réelle admiration pour cette force de volonté qui est la sienne, son degré de conscience et de persévérance face aux difficultés.
Simplement, je n'ai pas réussi à me passionner et à me montrer patient. Là se trouve l'explication des trois étoiles (coupables) que j'attribue à une oeuvre qui en mérite bien évidemment cinq sans le moindre doute.
L'écriture est très dense pour cet ouvrage inachevé, et c'est vrai que la lecture peut être longuette. Mais les aventures de ces deux là en disent long sur l'élaboration du savoir à l'époque où on pense celui-ci fini et que l'idée est au catalogage exhaustif de toutes les découvertes. Mais l'accumulation ne fait pas le savoir, et Bouvard et Pécuchet vont l'apprendre à leurs dépends...