Warner Music Artemis Quartet - Schubert: String Quintet in C, Quartettsatz, CD Classique

Pour les amateurs de musique de chambre romantique, ce CD est un véritable coup de chance. Il offre un nouveau sonorité sans être trop fort ou moderne.

Cet artiste est exceptionnel avec une interprétation émouvante, mais la qualité de l'enregistrement est très mauvaise, je ne vais plus acheter des disques classiques chez Virgin ou Warner.

C'est la meilleure enregistrement du quatuor à cordes que j'ai écouté jusqu'à présent. Et qui a déjà vu le Artemis Quartett en live, doit absolument posséder ce disque - ici les quatre (+1) sont à leur meilleur.

Après des disques Beethoven (et autres Ligeti) remarquables, les Artemis s'attaquent à un chef d'oeuvre absolu de la musique de chambre : le Quintette en ut majeur D.956 de Schubert, s'associant intelligemment pour l'occasion avec le celliste Truls Mork.
Ils ont la bonne idée de commencer leur album par le quatuor inachevé : le Quartettsatz D703 proposé ici avec le rare second mouvement incomplet. La tournure laconique de l'oeuvre, dans une interprétation parfaitement maîtrisée, ainsi que l'allure magnifiquement chatoyante du fragment d'Andante qui se perd comme un instant de grâce en font un superbe testament, une introduction idéale au chef d'oeuvre absolu qui suit, l'immense Quintette pour lequel on s'attend alors à de grands moments.
Malheureusement, malgré une lecture techniquement proches de la perfection, on attendra en vain. On retrouve bien sûr les grandes qualités habituelles des Artemis : expressivité, sens de l'articulation, limpidité rythmique, équilibre des timbres... Pourtant, ces qualités ne sont pas toujours également présentes, et surtout l'ensemble baigne régulièrement dans une sorte de retenue qui frise la froideur, là où on attend en général un engagement émotionnel intense. Une lecture globalement aseptisée, presque réprimée, un manque de caractère et d'évidence qui banalise presque cette musique pourtant divine. Un contre-exploit, en quelque sorte !
Malgré quelques sursauts plus remarquables (dans l'Adagio notamment, ou dans le début du finale), et en dépit de toutes ses qualités donc, cette lecture ne s'approchera jamais des sommets. Reste le splendide Quartettsatz, qui fait tout de même de ce disque un bon album de complément. Pour les références du Quintette, on ira toujours chercher (notamment) les indétrônables