Proper Caminantes.ayacucho CD Classique L. Nono

Les opinions sur les dernières années de Luigi Nono varient beaucoup. Le compositeur est finalement arrivé à un style influencé par l'électronique en direct, souvent calme au point d'être inaudible, mais ponctué de soudaines sorties d'extrême violence. Les effets stéréophoniques et les quartes tons sont également très présentés. Ce style est très éloigné de la musique classique traditionnelle. Le compositeur veut que vous fassiez un effort pour vraiment écouter.
Les dernières œuvres exigent beaucoup de patience mais peuvent être très récompensantes.
Le Cycle des CAMINANTES est l'œuvre ultime et la plus importante du compositeur après le grand cantata PROMETEO. Les deux premières œuvres du cycle, NO HAY CAMINOS pour sept groupes orchestraux et HAY QUE CAMINAR pour deux violons ont toutes deux été enregistrées plusieurs fois avant. Les actuelles performances sont de première qualité, mais ne cassent pas vraiment de nouveaux chemins interprétatifs (je suis à court d'explications pour expliquer pourquoi l'enregistrement Abbado de NO HAY CAMINOS sur Deutsche Grammophon est de sept minutes plus court que la performance actuelle).
Le véritable intérêt ici doit se concentrer sur le premier enregistrement commercial du CAMINANTES....AYACUCHO (1986-87) pour alto solo, flûte basse, orgue, demi-chœur, chœur complet et trois groupes orchestraux. C'est une mise en scène d'un texte de 1584 de Giordano Bruno en latin. Il fait une impression puissante et troublante. Comme dans la plupart des œuvres de Nono impliquant l'électronique en direct, les parties solos sont tellement absorbées dans le tissu musical entier que les performances ne peuvent vraiment pas être critiquées de manière traditionnelle. Même si ces musiciens doivent être extrêmement sûrs technique, l'ancienne virtuosité qui a informé l'interprétation solo dans les œuvres du début de la carrière du compositeur n'est nulle part à trouver ici. C'est le son choral et orchestral qui engage et éblouit. Plus que toute autre œuvre de la dernière période, celle-ci 'fonctionne' d'une manière traditionnelle. Les techniques peuvent être radicales, mais il y a une efficacité ancienne au travail là-dessus. Même si je ne vois jamais cela programmer avec l'AUTOUR DU RHAPSODY DE BRAHMS, il y a quelque chose de dramatique audacieux sur les vastes contrastes de volume et les couleurs orchestrales et choraux brillantes. Cela fascine et ne m'ennuie jamais.
Le son enregistrement est remarquablement clair.
A la fois à trente-quatre minutes et trente-trois secondes, le deuxième disque n'est pas généreux. Comme de nombreux œuvres importantes de tous les périodes de l'œuvre de Nono restent non enregistrées et que ceci est un ensemble plutôt coûteux, il est dommage qu'il ne pouvait pas y avoir ajouté du remplissage.