Cherry Red Records The Essence: 35 – The Collection 1985-2015 (5CD Remastered Box Set) CD Rock Essence (The)

THE ESSENCE venait d'Allemagne et avait créé un son que l'on aurait pu souhaiter à THE CURE à partir de 1985. La mise en instrumentation et la voix ont parfois conduit à des confusions avec le grand modèle. L'album complet, y compris les bonus (7inches, 12inches & Outtakes), est inclus dans l'édit. Le remastering est très soigné et ne se démarque pas des premières éditions sur CD de MIDNIGHT MUSIC (label qui a également produit SAD LOVERS & GIANTS). La présentation visuelle sous forme d'emballage cartonné est limitée, mais le livrelet bien conçu la compense. Logiquement, les deux classiques des disquaires indépendants, THE CAT et A MIRAGE, sont inclus dans l'album en toutes leurs versions. Le dernier album de l'édition est un peu difficile à digérer; même si on dirait qu'il s'est lancé sur la vague du technopop avec THE ESSENCE. Ce qui compte, cependant, ce sont les quatre premières disques dans la boîte, et ceux-ci valent pleinement leurs 5 étoiles. Obligatoire pour les fans de THE CURE qui apprécient l'ère SEVENTEEN SECONDS à HEAD ON THE DOOR.

Une formation hollandaise formée en 1984, leur son est très proche de The Cure et Pink Floyd. Si vous cherchez une bonne musique, avec cette cassette la qualité est garantie.

Ce groupe est le plus proche des Cure que vous pourrez trouver. Bonnes compositions et un son qui ressemble beaucoup au groupe d'origine. Et prix raisonnable. 100% recommandé.

Je ne vais pas tourner autour du pot. The Essence est un mystère, mais de la bonne sorte. Comment ce groupe néerlandais formé en 1984 peut susciter un intérêt ? Je suis la preuve vivante que parfois, le plaisir l'emporte sur le scepticisme. Leurs albums, remastérisés et accompagnés de faces B, remix et livret rétrospectif annoté par Hans Diener, peuvent nous faire voir The Essence sous un autre jour. 'Purity', leur premier album sorti en 1985, est un parfait exemple de ce malentendu durable. Les titres semblent être des inédits période 'Faith' de The Cure, mais cela n'a pas d'importance. Les morceaux s'enchaînent sans temps mort et c'est là l'essence du problème. Avec 'Monument of Trust' sorti en 1987, le trio étoffe son propos et quitte les rives de la cold wave classique pour accoster sur les rives d'une pop froide, mais une pop quand même. Cela donne des pièces magnifiques comme 'In Tears' ou 'Years of Doubt'. L'émotion est réellement palpable. Hans Diener a le timbre qui s'y prête naturellement et les textes abordent les amours malheureuses, l'espoir, les désillusions. A l'image du classique 'A Mirage', les morceaux simples réussissent aisément à vous serrer le cœur. Le désir de s'ouvrir sur des sonorités moins cold se prolonge sur 'Ecstasy', le troisième album sorti en 1988. Diener est particulièrement prolifique à cette époque et il y a une indicible mélancolie qui irradie chaque titre, comme dans 'AfterWorld'. The Essence a capté ce qui fait le sel de la vie : les émotions. Leurs albums se prolongent encore sur 'Nothing Last Forever', où on retrouve des titres splendides comme 'Out of Grace' ou 'All is Empty'. La généreuse rétrospective se clôt sur 'AfterGlow', sorti en 2015, qui est pour moi le plus faible album de The Essence. La pop froide a disparu et il est difficile d'y déceler des pics d'inventivité...The Essence réussit à garder un capital sympathie fort, surtout en Europe du Sud et Amérique du Sud. Moi, je les aime bien ces attachants Néerlandais. Peut-être parce qu'ils ont placé l'émotion au cœur de leur propos.