Deutsche Grammophon Ludwig Van Beethoven Classique Maurizio Pollini

Le cycle complet des sonates de Beethoven interprétées par Pollini me plaisait tout entier, mais d'autres comparaisons entre artistes tels que Backhaus ou encore Pollini se sont avérés plus faciles à organiser dans la version complète. C'est principalement lors du comparatif entre les CD de jeunes pianistes que ces différences ont été révélées, offrant ainsi un intérêt supplémentaire.

Je n'ai jamais acheté plusieurs fois une collection de sonates pour piano comme celle de Beethoven. Si je devais choisir un interprète, c'est bien celui-ci. Malheureusement, j'ai seulement pu le voir à la télévision car il est décédé en 2024.

Comme indiqué dans la notice, ces enregistrements couvrent quarante ans ; les performances des derniers cinq sonates étaient les mêmes que celles disponibles en 1976 - pas de changements là-dedans. Elles tiennent toujours leur propre sans être surpassées que par celles enregistrées par Kempf, dans l'ensemble stéréophonique. Si vous cherchiez à trouver un terrain d'entente entre les deux ensembles de Kempf (l'ensemble 1951-1956 étant le plus lyrique et intelligent) et la précision rythmique et organisationnelle de Gieseking, c'est celui-ci. Le meilleur ensemble global que je connais en cd - maintenant que toutes les sonates sont disponibles.

Ce que beaucoup d'autres ont dit sur les anneaux Pollini est vrai. Il est connu pour être un interprète très pragmatique, présentant la partition strictement telle qu'elle est écrite, sans permettre à ses propres émotions de s'infiltrer dans l'interprétation. (En fait, il a été connu pour dire « Mes émotions n'en ont rien à faire ».) Mais je suspecte que Beethoven lui-même pourrait désaccorder cette approche. En conséquence, les interprétations ont souvent un degré de froidure ou d'indifférence qui me déçoit. En écoutant ces enregistrements, j'ai souvent le sentiment de me languir pour qu'il fasse un peu plus en termes de voix ou de rubato, surtout dans les premiers sonates, mais cela ne se produit pas. Les émotions du joueurs définitivement comptent ; c'est ce qui donne la vie à la musique.

De plus, beaucoup des tempi sont très rapides, peut-être trop rapides. Prenez le finale de l'Op. 33 #3, par exemple. Est-il vraiment possible de jouer « presto con fuoco » TROP vite ? Oui, je pense vraiment que oui. Beaucoup des détails charmants de ce mouvement se perdent ici en raison du jeu à vitesse folle.

En général, Pollini est meilleur dans les sonates plus tardives, où le jeu émotionnel est plutôt inévitable. L' 'Appassionata ' et l' 'Hammerklavier ' sont des incontournables. Sa technique tout au long du coffret est brillante, et la qualité de l'enregistrement est magnifique.