ImportCDs Bootleg Series 14: More Blood, More Tracks CD Pop rock

C'est un plaisir de découvrir les différentes interprétations que nous avons appréciées et qui ont marqué notre parcours. Certains sont plus réussis que d'autres, mais tous méritent une écoute attentive. Je le recommande fortement !

Ce premier album est tout aussi magnifique que les deux autres. On retrouve le même style avec juste un peu de baie. Un détail qui peut paraitre anecdotique mais je l'ai trouvé fort agréable. Le guitariste a laissé son jaqueta sur, cela a créé des petits bruits dans certaines pistes et ça c'est tout à fait apprécié.

J'ai été un fan de Dylan pendant plus de 50 ans. J'aimais toujours quelques chansons sur Blood On The Tracks, mais je n'avais jamais réussi à m'ouvrir au album entier. Cette nouvelle édition est incroyable, principalement juste Dylan et guitare et harmonica. Je suppose que les arrangements sur l'album original de Blood se sont interposés entre le disque et moi. Même 'Tangled Up In Blue', qui était excellent dans la version originale, est encore meilleur ici.

Lorsque Bob Dylan a écrit Blood on the Tracks, il était sur le point de quitter son épouse Sara et tout ce qui avait été. Tourments quotidiens, alcool et groupies n'offraient pas la moindre chance de réconciliation.

Au cours de l'enregistrement de Blood on the Tracks, Dylan est un être en quête. Un homme qui a échoué. Il doit s'éloigner de son entourage pour repartir sur une voie sans but, où l'action et la progression vers l'avant sont les seules préoccupations. C'est là que l'on retrouve la force créatrice du simple geste d'un trait, exécuté avec conscience sur un moule vierge.

Il chante des déceptions dans « Tangle up in Blue », où il change sans cesse de rôle et cherche la rédemption dans « Idiot Wind ». Il déplore la perte de l'amour ressenti et vécu dans « You're gonna make me lonesome when you go » et espère en « If you see her, say hello » retrouver cette amour perdue.

Le chagrin et la sensibilité de Dylan s'éclairent dans des mélodies incroyables ; son errance est notre chance. On obtient un album qui, presque sans défauts, nous fait vivre.

More Blood, more Tracks nous offre, à l'exception de « Up to me », de nouveaux morceaux. Nous obtenons pratiquement le même contenu (à l'exception d'un certain nombre de modifications dans les paroles).

Dylan a enregistré les chansons à la guitare acoustique et était accompagné par Tony Brown au basse.

Ces prises d'enregistrement émettent une merveilleuse sérénité et donnent l'impression de ne pas être aussi propulsées que le final studio-LP, qu'on connaît tous.

More Blood, more Tracks n'est pas seulement un envoi supplémentaire pour l'album Blood on the Tracks ; c'est un album complètement nouveau. Dylan sonne ici avec une honnêteté et une authenticité telles que sur son premier album.

Les deux disques sont logés dans un emballage box-art. Chaque LP est placé dans une enveloppe en papier photo avec des portraits de Dylan. Un feuillet à quatre côtés contenant les informations sur la session d'enregistrement et comment l'album était selon Dylan venu à être, sont également inclus.

Les disques reposent plan sur le plateau. Lors du déroulement, il n'y a pas de bruit parasite audible. Le son, qui couvre quatre faces LP, est net et clair.

Ce vinyle noir est un autre « must have » dans la série Bootleg.