C'est pas mal, mais je pense qu'il fait mieux dans l'interprétation des 24 Préludes de Rachmaninov. C'est probablement une question de goût....

Ce disque, comme les autres de la série, a été l'objet de critiques très opposées. En fait, il ne plaisait pas à l'auditeur du Gramophone qui était loin d'être accueillant. Le magazine BBC Music Magazine, en revanche, appréciait suffisamment les disques pour les prendre immédiatement comme références de benchmark à ce moment-là.

Ce faisait ressortir la nature très personnelle des critiques, même dans les magazines 'experts'. Et donc, toutes les critiques, y compris celle-ci, devraient être lues avec cela en tête.

Les deux magazines décrivaient les aspects techniques du jeu de piano, de l'accompagnement orchestral et de la qualité d'enregistrement comme étant de très haute qualité. La divergence des opinions se centrée sur la perception de l'impliquance émotionnelle ou non de Lugansky. Le critique du Gramophone le voyait comme étant très froid et déconnecté émotionnellement. Le magazine BBC, en revanche, trouvait que le jeu était complètement impliqué émotionnellement mais d'une manière un peu plus froide que souvent.

L'affaire se résumait donc autour des concepts de froidure, d'être détaché ou engagé et si cette perception communiquait bien la musique de Rachmaninov à l'auditeur.

Je crois que c'est autant sur le critique que sur Lugansky qu'il s'en est fallu d'une minute. Et donc, j'ai ajouté mes propres pensées et observations sur la question comme suit:

J'ai plusieurs CDs de Lugansky jouant Rachmaninov et aussi les Études de Chopin. Je serais d'accord que son style de jeu est froid et je rajouterai qu'il privilégie souvent un palier plus sombre que beaucoup pour le tonal ou textural équilibrer les notes qu'il joue.

Cet aspect plus sombre est renforcé également par la façon dont il sort l'importance en termes des aspects rythmiques de la musique jouée. Les Études de Chopin sont les plus sombres que j'ai entendues. Rien n'est joué qui n'est pas écrit, c'est juste une question d'accent et cela fait une différence considérable. Cela montre Chopin dans une lumière émotionnelle différente et cela affecte notre propre réponse émotionnelle à la musique et au pianiste aussi.

Ces observations peuvent être également appliquées à Rachmaninov de Lugansky.

Il y a un DVD de Lugansky jouant Rachmaninov en concert à Roque d'Antheron. Et là, il est possible de témoigner ses capacités techniques incroyables et sa concentration totale sur la musique lorsqu'elle atteint une conclusion très excitante dans chaque cas.

Tout cela se fait avec à peine un coup d'œil au clavier, les yeux souvent vers le ciel, évidente concentration intérieure rapt et sans signe de tension physique. C'est loin de l'expression plus démonstrative de Lang Lang pour exemple mais certainement pas moins sincère ou profondément ressenti.

Je trouve que ces deux concertos comprennent tout ce qui a été décrit ci-dessus. Les vitesses sont généralement assez rapides, les climaxes atteints avec assurance et tout est bien mis en avant sonorement. Le piano est bien intégré avec l'orchestre qui est un véritable partenaire pour le piano plutôt qu'un accompagnateur. L'enregistrement est large, équilibré et fidèle musical.

Il y a indubitablement un élément de froidure et un élément du côté sombre aussi. Il y a beaucoup plus de performances Rachmaninov emotives d'exception mais elles peuvent être également appréciées dans leur propre manière distinctive. Je suis actuellement satisfait des enregistrements de ces deux concertos par Ashkenazy, Andsnes, van Cliburn, Hough, Michelangeli et Richter pour les classer strictement alphabétiquement.

En fin de compte, il y a également des places exaltées pour tous ces pianistes dans leurs propres façons. Je suggérerais que Lugansky appartient à la même groupe d'élites. Il ne plaira pas à tout le monde mais il est certainement en valeur d'être écouté, surtout si vous aimez votre Rachmaninov légèrement froid, sombre, agité mais pas secoués !

Je donnerais mon vote avec le magazine BBC plutôt que la représentante du Gramophone à cette occasion.

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Certaines dialogues de la section des commentaires qui peuvent offrir plus d'aide:

Un des MEILLEURS Reviews Ian ! Cogentement argumenté et équilibré - définitivement Aliment Pour La Pensée, et digne d'être publié dans le Gramophone.
Je préfère personnellement « Émotionnellement Surchauffé Mais Avec Précision Poinctuelle » comme souvent démontré par Lang Lang (« Live in Vienna » & « Liszt Now »), Barenboim (Piano AND Conducting), Andsnes, Mutter, Rattle et bien d'autres. Mutter en particulier a été décrite comme combinant « La Passion et la Précision », mais Sarah Chang n'est pas loin derrière !!
Meilleurs Voeux (Royaume-Uni)