Warner Music Gautier Capuçon - Schumann, CD Classique

Arrêtez de mettre 3 étoiles parce que le nom de Martha n'est pas en caractères plus gros que celui de Gauthier Capuçon, on s'en fout et probablement que Martha aussi! Ou alors parce que la qualité du son n'est pas bonne, ce qui est archi faux, ce CD est parfaitement enregistré! Bref c'est un très bon enregistrement et une magnifique interprétation de ces oeuvres de Schumann!

Ce disque est passionnant, mais il a un problème avec la qualité sonore. Les timbres sont trop sombres et la dynamique est très faible. On a l'impression que la prise de son n'est pas top. D'un autre côté, les commentaires sur Gautier sont vraiment décevants, mais heureusement, c'est la musique qui compte !

Gautier Capucon est un idéal interprète de Schumann : ardent, ouvert d'esprit, parfaitement en harmonie avec ses partenaires musicaux. Et lorsqu'il s'agit de personnalités de la trempe de Bernard Haitink et Martha Argerich, on sait que les résultats seront exceptionnels. Ces deux figures ont des styles quelque peu différents, évidemment, ce qui signifie que le Concerto est solide mais avec une véritable verve et un enthousiasme à la fois. La manière dont Haitink conduit le symphonie rhénane m'a rendu cette dernière ma symphonie préférée lors de sa découverte et elle continue toujours d'être l'étalon pour moi ; ce enregistrement live du Concerto pour violoncelle est destiné à être la même chose, vraiment, bien que j'ai beaucoup d'affection pour le périodique Jean-Guihen Queyras et Pablo Heras-Casado qui a révélé le travail comme s'il était nouveau. Le ton de Capucon est peut-être le plus parfait de tous sur le violoncelle. Il est pleinement expressif sans être lourd, et possède une certaine qualité indéfinissable très émouvante. Je me souviens à quel point il a façonné certains passages dans le Concerto pour Dvorak il y a une décennie, faisant ressortir la soif du dernier portamento comme aucun autre. Le Schumann est un travail plus domestique en quelque sorte, mais aussi autant d'âme et de cœur, joué ici remarquablement bien par Capucon dans une manière centrée qui semble réfléchir à la fois l'Orchestre du Concertgebouw et le chef. Il a tendance au ruminatif, peut-être, mais il y a de l'incendie là-dedans, si légèrement plus muet dans les deux premières mouvements. Le dernier est très vif, en fait, et provient d'une certaine surprise par son effet énergisant. Dans les œuvres de chambre, il y a une couleur complète et une urgence tout au long, le pianiste apportant sa qualité molle à Schumann dont la musique devient une exploration des tons et des nuances comme Monet pour l'oreille. Les dernières Fantasiestückes font venir Renaud Capucon sur la scène ainsi (le tout disque est enregistré live, les œuvres de chambre entre 2009 et 2012, le Concerto en 2015) et les résultats sont électrifiants. La production a quelque chose d'élégant avec un ensemble de photos montrant Capucon dans une cape du XIXe siècle avec un cocher et des chevaux, ainsi que dans les jardins comme sur la couverture, la cape retirée. La photo à l'envers a une certaine saveur d'entrer dans la buvette, mais étant donné la nature passionnée de la musique de Schumann peut-être ceci est suffisamment approprié...

Lorsqu'on a le privilège de jouer avec une grande musicienne comme Martha Argerich, on met l'accent sur sa compétence et non sur son image personnelle. Gautier Capuçon est un violoncelliste talentueux, mais il peut être narcissique en valorisant trop son nom et son aspect visuel. Il apparaît souvent dans les magazines de mode et people, ce qui ne contribue pas à sa réputation musicale. Martha Argerich, quant à elle, est une musicienne exceptionnelle, et cela suffit pour justifier l'intérêt. J'ai hésité à acheter le disque précédent en raison du mauvais niveau de Gautier Capuçon, je ne sais pas si j'aurai la même réaction avec celui-ci.