Warner Music The Home Of Opera - Berlioz: Benvenuto Cellini, 2CD CD Classique

Lorsque le monde de la musique a célébré en 2003 les 200 ans du compositeur romantique français Hector Berlioz, l'un des plus grands interprètes de sa musique a profité de l'occasion pour réaliser une première mondiale : en collaboration avec un ensemble d'étoiles internationales, John Nelson a offert la première enregistrement complet de la première version de l'opéra Benvenuto Cellini.
Berlioz avait échoué avec elle en 1838 en raison de l'incompréhension du public parisien.
La version de l'Opéra de Paris de 1838 de Benvenuto Cellini est à nouveau interprétable ; cela ajoute presque une demi-heure de musique à l'enregistrement de Colin Davis de 1972.
Gregory Kunde peut exprimer avec élégance l'aria mélancolique de Cellini qui aspire à la vie simple d'un berger, mais il démontre également être un fervent prétendant de Teresa et défier ses adversaires avec un courage héroïque.
Patrizia Ciofi peut paraître un peu timide pour lui, mais elle chante avec fluidité et grâce.
Jean-François Lapointe caractérise ingénieusement la tortueuse Fieramosca et s'associe habilement aux deux autres dans le brillant tour de force de leur trio.
John Nelson dirige tout cela avec une main sûre et une conviction totale.

Oui, John Nelson démontre être l'homme ultime de Berlioz. Colin Davis avait cette réputation, mais je pense que Nelson le bat. Je donnerais 5 étoiles à cela, excepté qu'il n'y a pas de copie des paroles en français ou en anglais, et il y a beaucoup d'elle parlée.
C'est l'une des moins réussies œuvres de Berlioz, et peut-être que le sujet est partie du pourquoi. Cellini n'était pas une personne très sympathique, et je pense qu'Hector s'y est trop attaché pendant son temps à Rome après enfin gagner le Prix pour une année là.
La musique est incroyable, mais au moins l'équivalent d'un tout CD est pris avec la langue parlée qui est inutile pour les non-francophones.
S'il vous plait un fan de Berlioz comme moi, ça vaut le prix, mais pas vraiment accessible pour ceux qui veulent quelque chose d'autre plutôt que le Fantastique Symphonie.

Trois heures de musique, c'est comme d'habitude avec Berlioz un gros morceau que cet opéra tombé aux oubliettes, mis à part l'ouverture souvent donnée au concert.

Colin Davis avait merveilleusement réhabilité cette œuvre voilà déjà longtemps avec une grande équipe de chanteurs.

John Nelson, un autre passionné de notre musicien national, avait déjà enregistré un Te Deum tout à fait recommandable et s'est attaqué cette année aux Troyens dont il a su tirer un très bon parti.

Son Cellini, ici réédité par Erato, a le mérite de pouvoir enfin se mettre sous la dent une seconde version de cette œuvre de jeunesse où toute la verve de Berlioz transparaît.

La direction du chef est absolument remarquable et les pupitres sonnent avec brio.

La distribution vocale pêche un peu, mais certains artistes s'en sortent mieux que d'autres.

L'esprit romantique plane bien sur ce coffret qui nous permet de redécouvrir la version initiale de 1838 avec quelques ajouts judicieusement choisis.

Une édition économique nécessaire pour tout passionné de Berlioz.