War Before Civilization

Ce livre décrédibilise l'idée selon laquelle les Amérindiens et, de manière plus large, toutes les personnes qui existaient avant la colonisation, vivaient en paix sans guerre ou violence.

Ce livre est rempli de tonnes d'informations.
Les différences entre la guerre primitive et moderne sont extrêmement détaillées et il montre comment les tactiques primitives existent encore dans la guerre aujourd'hui.

Ce texte est très réfléchi et mérite d'être un classique. Il éclaire la croyance selon laquelle les sociétés préhistoriques étaient principalement pacifiques, et contient une excellente discussion sur la nature de la guerre et du conflit, ainsi que sur le fait que la compréhension de la guerre préhistorique éclaire la compréhension des conflits modernes. Je dois avouer avoir espéré un peu plus en termes de descriptions sauvages des premières batailles, mais je n'ai été en aucun cas déçu du livre que j'ai obtenu. Il convient de noter qu'il s'agit d'un ouvrage qui ne vaut pas la peine d'être lu rapidement.

Ce travail est fascinant car il explore la violence humaine dans les sociétés « primitives ». Contrairement à ce que certains pourraient vous faire croire, ni les sociétés sans État ni les cultures préindustrielles n'étaient exemptes d'assassinats ou de guerres. On a romantisé le monde prémoderne en une sorte de paradis perdu. L'auteur réunit 12 chapitres pour expliquer pourquoi, comment et quand nous combattons ainsi que pourquoi les gens ont développé l'idée selon laquelle la guerre est un phénomène moderne.

La guerre dans la plupart des sociétés tribales était plus fréquente qu'on le pense. Selon plusieurs grandes enquêtes menées sur diverses sociétés du monde entier en utilisant une multitude de méthodes de collecte de données, il semble que 90% de toutes les populations participent à la guerre ou aux raids. Beaucoup de petits groupes infligent et subissent des taux mortels épouvantables dans leurs conflits. La torture était commune, ainsi que le pillage de femmes, d'enfants, d'animaux et de biens matériels. De nombreuses sociétés civilisées ne peuvent pas faire face aux tactiques de guérilla désorganisées des groupes moins avancés et doivent s'adapter à elles.

L'auteur présente un cas convaincant en utilisant une multitude d'autres sources pour prouver qu'en dépit de la simplicité, l'égalitarisme ou la décentralisation d'un groupe, il n'y a vraiment pas échappatoire à cette tendance humaine vers la guerre. En fait, j'ai été laissé pessimiste quant aux perspectives de notre espèce, bien que l'auteur soit plus optimiste quant à ce que nous pouvons apprendre et faire pour éviter le désastre.