ISBN Arlington Park livre

Très percutant dans une perspective glass half empty. Je voulais savoir ce que le romancier avait à nous dire avec Rachel Cusk (Anne Brûle). J'avais trouvé Outine supérieur et prétentieux, mais j'aimais Arlington Park.

Ce roman est fin et subtil comme je les aime. Les femmes qui vivent dans une banlieue cossue de Londres ont tout pour être heureuses, mais malgré leurs situations, elles n'échappent pas à l'insatisfaction. Chronique serait-elle tentée d'ajouter. La plume aiguisée et tranchante de Rachel Cusk, ainsi que l'atmosphère lourde et suffocante du roman, me font partager vingt-quatre heures de la vie de ces femmes qui divulguent les plus profondes et les plus personnelles de leurs pensées. Le thème de l'aliénation domestique est bien illustré dans ce roman, et je sens du Virginia Woolf dans cette auteure contemporaine. Certains ont trouvé ce livre plat sans histoire, mais je partage leur avis sur ce dernier point : ce livre est sans réelle histoire. Cependant, j'estime que les histoires de ces femmes au foyer sont des fantastiques histoires qui montrent leur fragilité, leur exaspération, leurs peurs, leurs doutes... et que mettre un terme au sacrifice de soi n'est pas si facile.

J'ai partagé ce livre avec plusieurs amis après avoir lu 'Outline'. Au début, je n'étais pas fan de l'auteur mais après en apprendre plus sur Rachel Cusk et lire ce roman, elle est maintenant une de mes préférées. Le roman est un récit d'une journée dans un quartier londonien, mettant en scène les pensées et actions d'un groupe de familles moyennes tout en préparant un repas.

Ce roman est un peu décevant à la longue, mais l'écriture est bonne, certaines images sont marquantes et restent dans la tête après avoir fermé le livre.