ISBN 9782350873978

Les 3 livres qui composent cette série de romans ayant pour cadre la vie politique danoise sont formidables.
Bien écrits (bien traduits), le lecteur est emmené aux côtés d'un personnage dont on peut ainsi prendre le temps pour le découvrir dans toutes ses facettes, professionnelles, personnelles, intimes. Pendant ce temps, les personnages centraux des 2 autres livres apparaissent aussi si bien qu'à chaque livre on retrouve des repères mais comme chacun est éloigné chronologiquement du précédent, il n'y a pas de redite.
Ce n'est pas Borgen, c'est différent et tout aussi captivant, passionnant.
Des "pages turner" à l'état pur, que je recommande vivement !

Après avoir beaucoup apprécié 'L'Héritière' et 'Le Prétendant', je me suis plongée avec délice dans le troisième tome de Hanne-Vibeke Holst. Nous retrouvons dans 'Femme de tête' : la porte-parole des sociaux-démocrates danois, la rafraîchissante Charlotte Damgaard ; la très charismatique présidente du parti, Elisabeth Meyer, une femme brillante, redoutée de tous, y compris de son mari qui l'adore aveuglément... ; et la jeune Yasemin, assistante parlementaire d'origine turque. La campagne pour la place suprême de Premier Ministre du Danemark fait rage quand Elisabeth Meyer constate, abasourdie, qu'elle est atteinte d'Alzheimer... Alors que ses souvenirs s'effritent petit à petit et que les mots se bousculent dans sa bouche, son principal défi est de cacher sa maladie à son entourage politique, aux médias et même à ses proches qui la trouvent de plus en plus étrange et inquiétante. Un véritable parcours du combattant va s'engager dans une atmosphère électrique où les attentats racistes se multiplient. Elisabeth Meyer face à la montée de l'extrémisme et des attentats a la répartie cinglante, de celle qui envoie au tapis ses adversaires les plus aguerris. Elle ne fait aucune concession. Au fil des pages, le lecteur s’immisce dans sa vie privée. Il y découvre son passé dans une famille juive, un passé qu'elle a toujours refoulé et caché, le développement de sa maladie et ses corollaires, le doute, la vulnérabilité, la faiblesse. Un suspens formidable qui embrasse les problématiques contemporaines. A lire !!!

Comme pour les deux précédents romans de Hanne-Vibeke Holst, cette « Femme de tête » a été un vrai bonheur de lecture. Cette auteure sait nous plonger au coeur de la psyché d'un personnage en souffrance : ici, il s'agit d'Elisabeth Meyer, qui apprend au tout début du roman qu'elle est atteinte de la maladie d'Alzheimer. Nous allons donc la suivre sur presque 900 pages, qui correspondent à un moment crucial de sa vie personnelle mais aussi de sa carrière politique. Sa maladie entraîne Meyer à faire des retours sur l'histoire de sa famille et sur les juifs ashkénazes arrivés au Danemark au début du XXe siècle. Cela permet à l'auteur d'évoquer la façon dont les juifs ont été traités pendant la Seconde Guerre mondiale, une période qui rentre en résonance avec la problématique actuelle de savoir dans quelles conditions accueillir et intégrer les néo-français. Mais l'intérêt des romans de Holst est aussi de faire se croiser quantité de personnages : nous retrouvons Charlotte, Yasemin et d'autres encore. De nouveaux personnages sont également là qui permettent de compléter le prisme de la vie politique française qui nous est donné à voir ici et témoignent d'un mouvement de repli de la société française sur elle-même face à l'immigration.

C'est le troisième livre que j'ai lu de Hanne Vibeke Holst. (Avant cela, j'avais lu 'L'héritière' et 'Le Prétendant'). J'attendais donc la suite avec impatience et je ne suis pas du tout déçue. Les sujets abordés dans ce livre comme dans les précédents sont en plein dans l'actualité et sont traités comme si on les vivait de l'intérieur. Beaucoup d'analogies avec ce que l'on voit et ce que l'on connaît de la vie publique et politique ainsi que de la vie intime, mais les sujets sont décrits en profondeur.