
Le Populisme (Poche)
ISBN Le Populisme, politique, Français, 128 pages
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Souvent confondu avec la démagogie, le populisme n’a pas bonne presse. De fait, si le mot renvoie à l’origine à un mouvement politico-social russe de la seconde moitié du XIX
e
siècle, qui s’était donné pour objectif de soulever la paysannerie contre le pouvoir tsariste, il désigne aujourd’hui, dans le débat, les discours et les doctrines qui en appellent au « peuple » comme s’il était un corps politique indifférencié et unifié. Le populiste ? Celui qui flatte les masses dans ses aspirations les moins louables.
Or, les crises multiples que traversent nos démocraties libérales (mondialisation, crises économiques, crises migratoires, crise de la représentation) réactivent un spectre qu’on a cru disparu avec les idéologies du XX
e
siècle. Le populisme est-il une dérive inévitable de nos démocraties ? N’est-il pas aussi un phénomène à la charnière entre un monde qui naît et un monde qui meurt ? Et si le populisme était l’un des symptômes d’une maladie politique bien réelle, mais à laquelle il apporte les mauvais remèdes ?
Pascal Perrineau tente de circonscrire un concept flou, fait le point sur les études les plus récentes et montre quelles sont les formes nouvelles du populisme à l’heure des réseaux sociaux et des
fake news
.
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Ouvrage très clair, complet malgré sa concision. Il atteint pleinement ses objectifs : définir le populisme ; montrer dans quels buts et comment des politiciens s'en servent.
On y apprend que la plupart des populismes opposent une élite et le peuple, qu'ils manipulent pour atteindre leurs buts. L'auteur distingue 5 catégories de buts qu'il explique en détail, exemples à l'appui. Il montre comment le populisme intervient (dans le cadre ou non d'une idéologie) dans les débats sur l'immigration, la sécurité identitaire, la mondialisation, les inégalités, l'Union européenne, les Etats-Unis de Donald Trump, etc. On constate, au passage, que certains populismes sont de droite, d'autres de gauche et d'autres enfin centristes. De nombreux exemples illustrent son utilisation par des régimes pseudo-démocratiques, autoritaires ou nationalistes, dans des discours ou sur les réseaux sociaux.
Cet ouvrage m'a fourni des critères pour reconnaître les discours populistes de politiciens, identifier leurs tentatives de semer le doute, l'indignation ou la haine, et juger du caractère fallacieux ou utopiste de leurs propositions : c'est pourquoi je le trouve extrêmement utile.
L'introduction semblait prometteuse. Nous pouvions penser que l'auteur éviterait de tomber dans le piège qu'il dénonce et accepterait de prendre au sérieux le phénomène populiste, non pas seulement comme un moyen rhétorique de disqualifier l'adversaire, mais aussi comme le symptôme plus large d'une crise identitaire du peuple. Malheureusement, dès le premier chapitre, on regrette l'analyse partiale qui présente le Rassemblement national comme 'le national-populisme à la française', mais qui oublie d'autres partis susceptibles d'être considérés comme populistes. Ce qui aurait été plus intéressant, c'est de s'interroger sur la fragmentation du peuple : pourquoi aujourd'hui 'populiste' est devenu une insulte politique alors que par essence la démocratie n'est rien d'autre que le pouvoir du peuple (elle est donc par nature populiste). Seulement, dans cette insulte, il y a l'idée que les solutions politiques préconisées sont simplistes, démagogiques, voire idiotes. Or, de ce point de vue, aucun parti politique ne peut échapper à l'insulte, tous sont populistes.
C'est vraiment déçu. Pas de valeur ajoutée ici. Peut-être est-ce le but des 'que sais-je' mais je n'aime pas. Des définitions du populisme de droite suivent des définitions du populisme de gauche et des notions de peuple contre l'élite suivent des notions de riches contre pauvres. En gros, j'ai rien appris. Aucune âme, c'est comme un livre de recettes de cuisine.
On peut aussi concevoir une démocratie sans consulter le peuple. On peut s'abstenir de lui demander son avis par référendum, contrairement à ce que faisait De Gaulle qui était un vrai démocrate. Le contraire du populisme serait la mondialisation, surtout si elle est motivée par l'intérêt personnel.