Le corps de l’enfant fascine et inquiète. Il est scruté par les médecins et les savants, mis en scène par les artistes, raconté par les écrivains, réglé par les juristes, parlé par des psychanalystes, dressé, éduqué, habillé, orné. L’enfant entre 9 et 12 ans suscite des passions – au double sens d'« amour de » et de « souffrance pour » – et ainsi son corps, au centre de préoccupations multiples : menacé par les abus sexuels et la maltraitance, érotisé dans les médias, mis en jeu dans des conduites à risque, exposé aux conséquences des troubles alimentaires.