
Justine
ISBN Justine, Romance, Français, Livre broché
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Information produit
En Grèce, sur une île des Cyclades, un homme se souvient de la ville d'Alexandrie. Avec une mémoire d'archiviste, il raconte ce qu'il a vécu là-bas avant la Seconde Guerre mondiale. Narrateur anonyme, Anglo-Irlandais entre deux âges, profes-seur par nécessité, il classe ses souvenirs, raconte son amour pour Justine, une jeune pianiste sédui-sante, un peu nymphomane et somnambule ; il évoque sa liaison avec l'émouvante Melissa, sa maîtresse phtisique. D'autres personnages se des-sinent. D'abord Nessim, le mari amoureux et complaisant de Justine, Pombal, le Français, Clea, l'artiste-peintre, Balthazar, le médecin philosophe. Mais Justine, d'abord Justine, est au coeur de ce noeud serré, complexe, étrange, d'amours mul-tiples et incertaines...
En achevant le premier tome de son fameux Quatuor d'Alexandrie (Balthazar, Mountolive et Clea succéderont à Justine et seront publiés entre 1957 et 1960), Lawrence Durrell (1912-1990) en donna à son ami Henry Miller une définition devenue célèbre : C'est une sorte de poème en prose adressé à l'une des grandes capitales du coeur, la Capitale de la mémoire...
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Grand lecteur de tous sujets, il m'a été impossible de terminer cet ouvrage. Il s'agissait d'une histoire de petite bourgeoisie en pleine période coloniale, ce qui me semble être une vie vide et des personnages sans intérêt... Dommage!
Ce livre est en très mauvais état, avec des pages jaunes et une odeur de vieux grenier poussiéreux qui peut être insupportable pendant la lecture. Cela aurait dû être signalé avant la livraison.
Alexandrie dans les années trente, des personnages que l'on voit vivre et dont on découvre qu'ils échappent à tout jugement, la politique occidentale représentée par l'Angleterre opposée au réveil de l'Egypte, la montée de l'Islam opposée aux Coptes, etc. Tout cela est exprimé dans une écriture foisonnante où se régalent les métaphores. Les longues descriptions font vivre ce qui est exprimé.
L'écriture se substitue à la meilleure caméra : rien n'échappe à l'analyse, et — avantage sur le cinéma — on peut poser le livre pour laisser l'émotion descendre en soi.
Ce que j'écris ici, vaut moins pour les protagonistes du QUATUOR d'ALEXANDRIE (dont je ne connais ou crois ne connaître que le premier : JUSTINE) que pour la description poignante des quartiers pauvres d'Alexandrie.
Justine appartient à une petite communauté juive venue de Russie et qui a trouvé refuge dans les quartiers pauvres de la ville. La misère de son environnement, enfant, est insoutenable. Là où elle dort, le sol est en terre battue et c'est là que circule la nuit une vaste colonie de rats.
Le curriculum vitae de Justine est lacunaire. Au début du roman, belle femme juive intelligente, elle est mariée à Nissim, richissime banquier copte. C'est à l'occasion d'une conférence sur l'art du narrateur que ce dernier fait la connaissance des époux, de culture européenne. Un flash back nous apprend que Justine a été mariée à un écrivain connu qui lui a consacré/dédié un livre : MOEURS, (dont Durrell nous livre des fragments) des noms comme l'Adlon sont mentionnés (l’Adlon fut le plus beau palace de Berlin).
Elle a voyagé en Europe.
Un FLASH FORWARD dans le présent la trouve au bras de Nissim, mari qui ferme les yeux sur toutes ses frasques et aventures sexuelles passées et présentes de Justine. Elle est néanmoins surveillée d'un oeil pour qu'il ne lui arrive pas malheur et, dans le présent du récit, elle est retrouvée dans un bordel du quartier misérable où les prostituées qui n'ont pas plus de 10 ans, sont en présence d'un gros matelot.
Que fait exactement Justine en ce lieu ? Veut-elle revivre le viol qu'elle a connu, petite fille dans ce même quartier ou bien simplement « souffrir en voyeur ».
J'ai encore lu une vingtaine de pages : impossible d’aller plus loin. Mais avant de ranger le roman sur une étagère, ai lu ses 10 dernières pages — une lettre de Cléa au narrateur désormais à Corfou où il s’est retiré pour écrire — : Justine est en Israël, dans un kibboutz, en jeans, ses mains autrefois si belles sont méconnaissables.
L'écriture de Durell est maîtrisée, certes, mais le personnage difficile à cerner : trop de « non-dits ». Le profil de Justine est si composite que l'on en vient à se demander si elle a existé (comme existent Anna Karenine ou Madame Bovary) ou si elle n'est pas plutôt un patchwork fantasmé de Durrell.
Le paroxysme du malaise pour moi fut la mise en pièce d'un chameau vivant — simplement épuisé de fatigue — dans la rue, aux yeux de tous et des enfants.
On ne lit pas pour souffrir : je ne poursuivrai pas cette lecture.