Proust et l'obscur

Une exploration du mensonge, de l'obsession de l'enfance, la peur de soi, l'imposture, la cruauté, la nécessité de survivre à travers l'écriture dans La Recherche mais aussi dans les oeuvres antérieures, Les Plaisirs et les jours et Jean Santeuil.
De la maison de « tante Léonie » à Combray (mélange des maison d'Auteuil et d'Illiers et d'où il exclut étrangement son frère cadet Robert), aux rapports ambigus avec sa mère et à la dissimulation de son homosexualité, Proust voile ses hantises, ses désirs meurtriers, une possessivité extrême et un goût du travestissement qu'incarnent ses personnages qui ne cessent de se mentir.
Un essai qui revisite aussi les fleurs de son jardin secret (camélia, digitale, aubépine, iris, orchidée) qui sont autant de métaphores inquiétantes, ambivalentes d'un imaginaire violemment contrasté.
Diane de Margerie analyse aussi l'admiration que Proust portait à Thomas Hardy et à Gustave Moreau (Elstir dans La Recherche), dont l'oeuvre et la vie présentent d'incroyables similitudes avec les siennes.