
Pourquoi je hais l'indifférence
ISBN Pourquoi Je Hais L'Indifference, philosophie, Français
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Haïr l'indifférence, c'est à la fois haïr l'acceptation des choses comme elles vont et détester la confiance faite aux experts, qui n'est autre que la paresse qui contribue au cours des choses.
L'indignation ne suffit pas, si elle n'est que simple mouvement du coeur. Elle commande l'analyse.
Les axes de réflexion de ce regroupement de textes sont autant de pistes pour aujourd'hui : la politique et les politiques ; l'éducation des peuples ; la liberté et la loi ; les maux de l'État italien ; contre la guerre. Des textes qui remontent pourtant presque tous aux années 1917 et 1918. C'est à cette époque que Gramsci forge les principaux éléments de sa théorie.
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En cours de lecture, veuillez patienter une très belle remontée historique sur l'histoire de l'Italie. De 1920-21 du courant politique...
J'ai découvert le recueil d'Antonio Gramsci grâce à la phrase 'je hais l'indifférence', qui m'a poussé à en savoir plus sur cet auteur. Ce qui m'intéressait n'était pas vraiment son apport historique, mais ce que ses écrits pouvaient avoir d'universel : ce qu'il pourrait me dire aujourd'hui ?
En ce qui concerne ce recueil, j'ai dû faire la part des choses : un bon nombre de passages sont liés au contexte de l'époque, aux personnalités en place, à la politique menée (dont la guerre) et aux combats ponctuels. Ceux-là ne me semblent avoir d'intérêt que pour l'historien.
Certains autres passages ont au contraire quelque chose d'universel :
- 'les indifférents' : Gramsci fustige les passifs, les non-citoyens, ceux qui ne se sentent pas concernés. Il affirme que les maux qui nous arrivent ne sont pas tant la responsabilité de quelques actifs que la passivité du plus grand nombre. Un passage qui réveille, particulièrement en ces temps d'abstention aux élections politiques !
- 'Pas de tolérance pour le n'importe quoi' : Gramsci recommande la tolérance dans la discussion et la formation des opinions avec l'intolérance dans l'action. Il rejette ceux qui sont intolérants dans la discussion, mais transigeants dans l'action (c'est-à-dire que leurs idées ne sont suivies d'aucun acte).
Les autres passages m'ont semblé moins intéressants, car trop marqués par leur époque : ils 'parlent' moins au lecteur d'aujourd'hui.
J'ai également trouvé l'excellente préface de Martin Rueff très intéressante, en tant que mise en perspective des écrits de Gramsci.
Ce livre est un recueil d’articles écrits par A. Gramsci dans des journaux socialistes en 1917 et 1918. Le traducteur et préfacier, M. Rueff, a fait un travail remarquable d'annotations qui facilite la lecture.
On y découvre les ébauches à partir desquelles A. Gramsci écrira ses célèbres Carnets de prison. C'est difficile de faire la critique d'A. Gramsci, tant sa vie lui confère un statut de martyr, mais on peut essayer de l'analyser.
A. Gramsci a proposé des idées intéressantes sur l'intolérance et le relativisme, mais son discours peut être considéré comme 'fascisant'.
A. Gramsci a également montré sa lucidité dans ses critiques de la société bourgeoise italienne, mais il a souvent fait preuve de naïveté en supposant que convergence d'intérêt impliquait nécessairement coopération.
Enfin, A. Gramsci a critiqué l'Italie et son incapacité à fonctionner comme une nation. Il a également exprimé son mépris pour la démocratie et la foule en tant qu'elle est faite d'individus.