
La Docte Ignorance
ISBN La Docte Ignorance, 272 pages
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Achevée en 1440, La Docte Ignorance du cardinal Nicolas de Cues fait partie de ces livres qui ont profondément modifié le destin de la philosophie. Tirant les leçons à la fois de l’illimitation du monde et de l’éclatement de la chrétienté, il propose une singulière méthode de connaissance qui, par tout un jeu de coïncidences des opposés, de conjectures et d’approximations, défie les savoirs traditionnels et leurs certitudes démonstratives pour mieux penser l’infini et conjurer le scepticisme auquel il peut conduire. Conjuguant théologie, physique, métaphysique et mathématiques, l’ouvrage réussit à concilier la dignité de l’homme et l’univers infini de la nouvelle cosmologie. À partir de la tradition néoplatonicienne et de l’école mystique rhénane dont il s’est nourri, Nicolas de Cues, qui inspira des penseurs aussi différents que Giordano Bruno, Pascal et Leibniz, prend ainsi définitivement congé des vieilles métaphysiques de la création pour jeter les fondements de la modernité.
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Une belle édition collective de ce texte fondamental de la culture européenne. Il peut paraître difficile à un lecteur d'aujourd'hui mais découvrir un philosophe d'il y a plusieurs siècles est une aventure intellectuelle. C'est en tout cas dommage de ne s'intéresser qu'à une partie de cette œuvre comme font certains commentateurs, cela revient à n'y chercher que ce que l'on veut y trouver, autrement dit c'est passer à côté de ce qui fait l'intérêt de Nicolas de Cues. Le message qu'il nous adresse nous concerne plus que jamais : le monde n'est pas absurde, la Vérité divine est seulement hors de notre portée mais cela n'empêche en rien ni la confiance ni l'engagement.
Peut-être un peu difficile pour les débutants, cet essai est génial en termes de logique sans contradiction, d'éclats intellectuels, de précision. Peut-être plus intéressant pour la logique utilisée, la pensée utilisée, que pour ce qui est dit des dieux même si l'idée de trinité, 'unitrine', il fallait vraiment y réfléchir. À lire, à relire trois fois ! Les commentaires, les notes du traducteur sont d'une aide précieuse.
Ce traité a marqué le passage de la théologie à la spiritualité en servant d'analogies mathématiques. J'ai aimé la très claire introduction et les notes explicatives.
Intéressant mais très difficile à lire. Les premiers livres sont les plus intéressants, car ils abordent des idées métaphysiques profondes et montrent une compréhension de la géométrie qui est vraiment impressionnante. Cependant, le troisième livre, où l'auteur défend sa position religieuse, est beaucoup moins convaincant et les arguments présentés ne sont pas très forts. Je préfère beaucoup plus Maître Eckart, qui a une approche beaucoup plus directe et percutante.