ISBN 9782262033989
- 4.5

ISBN 9782262033989
ISBN 9782262033989, Français, 480 pages
Produits similaires
Information produit
Une synthèse engagée, vivante et très complète sur la défaite annoncée de la France en 1940, en germe dès 1918.
Le 22 juin 1940, la France signe un armistice déshonorant après avoir connu la pire défaite de son histoire. Comment et surtout pourquoi un tel désastre a-t-il été possible ?_x000D_
Une production historique considérable a été consacrée à ce moment tragique. Elle fait toujours état d’une sorte de fatalité, attribuant la débâcle à la démographie, aux circonstances, au destin. La tendance historiographique irait même vers l’« inévitable » voire l’« excusable » défaite. Et pourtant, que d’erreurs, et que de responsables ! Car, dès le lendemain de la Grande Guerre, la classe politique, l’armée, les pacifistes, les élites ont multiplié les fautes._x000D_
A travers un récit vivant et parfois polémique, Claude Quétel livre une enquête historique sans complaisances sur cette page sombre de notre histoire.
Claude Quétel est historien, directeur de recherche honoraire au CNRS et ancien directeur scientifique du Mémorial de Caen. Il est l’auteur de nombreux ouvrages sur la Seconde Guerre mondiale (notamment Larousse de la Seconde Guerre mondiale qu’il a dirigé et Les Femmes dans la guerre 1939-1945).
Claude Quétel est historien, directeur de recherche honoraire au CNRS et ancien directeur du Mémorial de Caen. Il a publié de nombreux ouvrages sur la Seconde Guerre mondiale (notamment Larousse de la Seconde Guerre mondiale et Femmes dans la guerre 1939-1945 ). Il est aussi l’auteur d’une très remarquée Histoire de la Folie (Tallandier).
Avis clients
Faites-nous part de votre avis sur le produit ou consultez les avis des autres membres.
5
4
3
2
1
Avec cet ouvrage, Claude Quétel avait la volonté, non de rendre compte de travaux nouveaux, mais d’effectuer une vaste synthèse des erreurs qui, de 1918 à 1940, ont conduit la France de la victoire à la défaite. Ce programme, à la fois simple et ambitieux, est-il tenu ?
Le point fort de ce livre est indéniablement la variété des thématiques abordées : la politique proprement dite, la diplomatie, l’armée, évidemment, mais aussi l’économie, ou encore la vie culturelle et intellectuelle, très utile pour mieux comprendre la « psychologie des foules » de ces Français confrontés au spectre d’une guerre dont, majoritairement, ils ne voulaient plus. Le versant allemand n’est pas oublié, et les incursions outre-Rhin – que ce soit au temps de la république de Weimar ou du IIIe Reich – permettent de mieux mesurer la profondeur de l’abîme qui sépare les peuples français et allemand de l’entre-deux-guerres.
L’ouvrage n’est malheureusement pas sans défauts. Si l’auteur a du talent pour la narration des événements, qu’il parvient à rendre avec beaucoup de précision, il est moins doué pour les chapitres plus synthétiques ou transversaux, lorsqu’il s’agit moins de raconter une succession de faits que de choisir ceux qui mettront en lumière l’ambiance et les problématiques de toute une période ; le style se fait alors un peu confus, un peu brouillon.
Le ton global de l’ouvrage est également insolite : souvent polémique, volontiers railleur, parfois méprisant. C’est d’ailleurs un trait que l’auteur revendique et assume. Il n’empêche qu’il nuit au sérieux du propos, et à la sérénité nécessaire pour juger de sujets historiques lourds, tel que celui qui nous occupe ici. Il est même quelquefois source de paradoxes : plus on s’approche du dénouement, plus Claude Quétel a la main lourde sur les accusations de trahison – de sorte qu’il paraît finalement bien moins sévère envers les pacifistes et les démagogues des années 20 ou 30, dont la politique a conduit la France vers le désastre, qu’envers le général Weygand, appelé à la tête des armées en 1940 quand tout était déjà perdu et qui n’a fait que constater l’impuissance de la France. L’auteur des derniers chapitres semble presque méconnaître celui des premiers chapitres, qui expliquait comment on en est arrivé là…
Au-delà du style ou du ton, c’est au fond la rigueur de certaines analyses qui est très critiquable, et qui empêche résolument ce livre de s’imposer comme la synthèse de référence qu’il prétend être. Le portrait très négatif de Weygand en est un symptôme : l’auteur le nourrit essentiellement des critiques formulées par le général de Gaulle, qu’il reprend sans recul, en oubliant que les deux hommes se détestaient ; les récents travaux de Max Schiavon ont notamment montré ce que cela pouvait avoir d’excessif, voire d’erroné. Autre exemple très surprenant : le chapitre consacré à l’anticommunisme militant semble souvent reprendre, sans les nuancer, des éléments de propagande communiste – notamment le fameux « Plutôt Hitler que Blum » dont la mention ambiguë peut laisser croire qu’il s’agit d’un véritable slogan, alors qu’il fut, au contraire, attribué à la droite par la propagande de gauche. Il se termine même, sous couvert de dénonciation, par une étonnante publicité pour les thèses controversées d’Annie Lacroix-Riz sur un prétendu « complot du patronat franco-allemand contre le prolétariat », que Claude Quétel se borne à qualifier de « tout de même un peu gros » !
Bien qu’agréable à lire et proposant une approche globale – et, à bien des égards, éclairante – de l’engrenage ayant conduit à la défaite de 40, ce livre me semble hélas difficile à conseiller. Le lectorat éclairé ou spécialiste n’y trouvera rien de neuf, tandis que le débutant risque de se faire une idée fausse ou simpliste de certains personnages ou problématiques. C’est vraiment dommage : le sujet méritait un ouvrage d’une ampleur comparable, mais plus rigoureux et mieux actualisé.
Cet ouvrage est intéressant mais laisse sur sa faim. L'auteur analyse les causes qui ont contribué à la défaite, comme le pacifisme, l'aveuglement et la paresse, ainsi que le désordre politique. Cependant, il ne parvient jamais à convaincre vraiment en identifiant la cause essentielle. La réalité demeure inconnue en raison d'un parti-pris ou de la rage de l'auteur qui empêche le lecteur de découvrir la vérité. Malgré cela, l'ouvrage offre beaucoup d'informations captivantes et déroutantes sur l'état de la France à cette époque. Je suis déçu par rapport à un autre ouvrage du même auteur que j'ai beaucoup apprécié.
Dès le début, l'auteur ne prend pas de gants, les opinions sont tranchées et sans pitié pour nos gouvernants de l'époque. Ce parti pris, qui mériterait parfois des nuances, donne un livre très clair et permet de se faire une bonne idée de cette période. Si on est convaincu par l'auteur, la guerre a été si mal préparée qu'elle ne pouvait pas être gagnée. « Pourquoi mourir pour Danzig ? »
Même en rentrant dans les détails l’auteur ne nous perd jamais, nous voulons toujours en savoir plus sur les raisons qui ont causé la défaite de notre pays en 1940.
Livre passionnant et énervant à la fois, une seule question persiste au long de la lecture, aurait-on pu éviter cela ?