Les deux chemins de la philosophie

C’est en comparant Socrate et Heidegger que Glucksmann définit les 4 enjeux majeurs de la philosophie : la vérité, la mort, la communauté, « être ou ne pas être ». L’histoire de notre philosophie décryptée.
La philosophie n’est pas un dîner de gala. Ni un guide des bienséances. Ni une panacée antidéprime. _x000D_
La philosophie est un champ de bataille, un face-à-face avec nos défis intimes et ultimes : le souci de la vérité et du mensonge, l’épreuve de la mortalité, le feu de l’amour, le pari de survivre. _x000D_
Sur le ring deux poids lourds de la pensée. Socrate, inventeur d’une sagesse occidentale et déracinante, avale la ciguë fatale en concoctant un suprême pied de nez aux convenances éternelles. Heidegger, et philosophe, et nazi, et paradoxalement adulé par toutes les universités du monde, meurt dans son lit. Deux manières d’exister et de méditer, deux engagements inconciliables. _x000D_
Le temps ne rentre pas dans ses gonds, les escargots font le dos rond, Dieu s’affiche aux abonnés absents, le diable se perd dans ses déguisements, et pourtant elle tourne, notre planète.
Philosophe, normalien et essayiste, André Glucksmann a publié son premier livre en 1967 Le Discours de la guerre (critique de la stratégie américaine au Vietnam) ; puis La Cuisinière et le Mangeur d’hommes (communisme et goulag) et les Maîtres penseurs (critique du marxisme) qui ont marqué une génération. Derniers succès : Dostoïevski à Manhattan, Ouest contre Ouest (terrorisme nihiliste et guerre en Irak) et enfin Le Discours de la haine (celle des juifs, des femmes et de l’Amérique).