Je me réjouis de le lire, je vous en dirai des nouvelles. Je suis ravie de soutenir une auteure française et d'avoir trouvé un livre mettant en avant un personnage français et la couverture est sublime.

Ce livre promettait beaucoup, mais en réalité, il est décevant. Les personnages sont clichés et la représentation des femmes noires est réduite à quelques stéréotypes. La mère autoritaire sans compassion, l'homme blanc pour obtenir une ascension sociale... tout cela sent le réchauffé. Les temps ont changé et nous savons prendre soin de nos enfants. L'idée d'accrocher son attachement à un homme recyclé du passé est également répugnante. La représentation de la stabilité sentimentale dans les familles noires n'est pas non plus crédible. J'apprécie cependant la fluidité du tempo des phrases, c'est une bonne chose.

Le résumé était alléchant et le début du roman l'était également. On y découvrait Aphrodite et Evander, deux amoureux séparés par des complots et des non-dits. Quatre ans ont passé, Aphrodite refait son entrée dans le monde et revoit son amour de jeunesse. Jusqu'ici, je suis toujours à fond dans la lecture. On y parle d'amour, de devoir. La rencontre entre les amoureux est tendue. La famille d'Aphrodite est bienveillante. Les réparties entre les membres de la famille sont drôles, c'est une famille ouverte et aimante. Cependant, je commence à perdre mon intérêt plus loin dans le roman. Il ne s'agit plus que de machinations, de rivalités entre frères, de belle mère. L'auteure a soulevé un problème de famille non essentiel. Elle écrit plusieurs pages sur des personnages secondaires. On remarque également plusieurs défauts : une duchesse qui serre la main des métayers, ce qui est impensable ; on l'appelle lady et on lui donne des ordres. Les égards dus à son statut ne sont pas respectés.