
ISBN Les Larmes noires sur la terre
ISBN Les Larmes noires sur la terre, Français, 384 pages
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Moe, 26 ans, hagarde, épuisée, son nourrisson dans les bras, est amenée de force dans un centre d'accueil pour déshérités, surnommé « la Casse ». La Casse, c'est une ville de miséreux logés dans des carcasses de voitures brisées et posées sur cales. Chaque épave est attribuée à une personne. Pour Moe, une 306 grise. Plus de sièges arrière, deux couvertures, et voilà leur logement, à elle et au petit.Au milieu de l'effondrement de sa vie, un coup de chance, enfin : dans sa ruelle, cinq femmes s'épaulent pour affronter ensemble la noirceur du quartier. Elles vont les adopter elle et son fils. Leur force, c'est leur cohésion, leur lucidité. Si une seule y croit encore, alors il leur reste à toutes une chance de s'en sortir. Mais à quel prix ? Le goût profond de Sandrine Collette des atmosphères sombres, l’évocation hypersensible de la solidarité de ces femmes concourent à la réalisation sans merci d’une fresque à couleur d’apocalypse. L’Humanité.
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J'ai donné 3 étoiles car, parfois, l'écriture est absurde : il manque de ponctuation, les dialogues sont écrits n'importe comment... Mais si on fait abstraction de cela, on part avec le personnage principal et suit ses péripéties. Rien ne nous quitte ! On veut savoir ce qui va se passer. Le scénario de 'La casse' est plutôt bien pensé. On se dit qu'il pourrait très bien se dérouler ainsi.
Mon retour sur Les larmes noires sur la terre. Lire Sandrine Collette, c'est embarquer sur un paquebot de croisière vers le pays de la Dépression avec des escales régulières aux Vicissitudes de l'âme humaine. C'est pas du joyeux, c'est du noir sans presque aucune nuances de gris. C'est sa marque de fabrique, mais ça l'est tellement que ça commence à ressembler à une recette. Ici, on suit une jeune maman et son bambin qui n'en finissent pas de dégringoler dans l'échelle sociétale jusqu'à échouer dans une ville-casse. Jusqu'ici, ça se tient. Mais j'ai eu du mal à adhérer à la suite. On est dans un futur très proche, dans lequel les indésirables, les cas sociaux, sont relégués dans des bidonvilles formés de carcasses de voiture. Pour gagner leur liberté, les indigents doivent s'acquitter de 15 000 euros. En revanche, dans cette société que l'on pourrait qualifier de totalitaire (et qui ne l'est que par cet aspect-là), on soigne les blessés graves gratuitement ?... Mouais, faudrait savoir, l'Homme est devenu un salaud, ou pas ? Bref, je n'y ai jamais cru, pas un instant, et c'est dommage, car tous les enjeux du roman transitent par cette base de roman d'anticipation. La force de Collette, c'est son écriture viscérale, digne d'un très beau et puissant premier jet. Seulement voilà, moi j'aime bien aussi la belle phrase bien chantournée, j'aime sentir le boulot de l'auteur, et une fois que le style très particulier de Collette ne vous impressionne plus, ce n'est pas dans l'écriture que vous puisez le plaisir. Non, le talent de Collette tient dans ses personnages d'une justesse folle et dans les rouages psychologiques qui les font avancer. Le petit noyau de filles qui se forme autour du bébé est attachant, mais j'aurais aimé que l'auteur fasse de la Casse un personnage à part entière, un personnage crasseux, méchant et maladif. On ne visualisera jamais bien par exemple la carcasse de 306 qui devient le nouveau foyer de Moe. C'est bête, mais moi j'aurais insisté là-dessus. Le côté toujours plus misérabiliste des romans de Sandrine Collette commence aussi un peu à me lasser, de la même façon que les romans de Zola finissent par me laisser un goût indigeste. Mais j'y reviens toujours.
Ce roman est vraiment sombre mais bien écrit. Il est facile à lire (à condition de ne pas avoir le moral bas!). Personnellement, j'ai terminé l'histoire en deux jours car je voulais savoir comment se finissait cette dystopie.
L'auteure nous offre une dystopie saisissante. Après les attentats de Paris en 2015, les États ont mis en place des centres de rétention où sont regroupés ceux qui perturbent l'ordre public : étrangers, délinquants, nécessiteux. Moe, qui connaît la malchance, se retrouve ainsi logée dans une Peugeot 306 avec son bébé âgé de quelques mois ; ces centres sont d'anciennes maisons aménagées. Elle cherche des solutions pour s'évader, protégée par les femmes du quartier qui lui apportent réconfort et raison. Quelle noirceur ! L'idée de l'auteure semble finalement réaliste et crédible à la lumière des idées réactionnaires apparues après les attentats, de la peur de l'autre née de la folie de certains égarés. J'apprécie beaucoup l'écriture de cette auteure dont quelques titres déjà lus m'ont vraiment séduits. Ce thriller psychologique bénéficie de descriptions justes des émotions des personnages, d'histoires successives dont la structure les fait s'intégrer parfaitement dans le récit principal. Une belle réussite qui fait frissonner…