Le Rocque Museum se prépare à l’événement de l’année, le vernissage de “Natures mortes” : une série de onze autoportraits dans lesquels la célèbre artiste Kim Lord incarne des femmes dont les assassinats ont défrayé la chronique. Dénonçant l’anesthésie générale face aux féminicides, et les effets pervers de leur médiatisation, l’exposition de l’icône militante est d’autant plus attendue que celle-ci s’est fait connaître pour son œuvre provocante et sans concession. La crème de Los Angeles se presse donc au rendez-vous le soir du gala. Mais la principale intéressée brille par son absence…
Interrogeant la mise à nu et la consommation du corps féminin dans l’art et les médias, “Le Musée des femmes assassinées” nous entraîne en coulisse de l’intelligentsia du bon goût et met à mal nos certitudes. Avec ce terrible jeu de massacre, Maria Hummel tend un effrayant miroir à notre fascination morbide pour la violence.