Tous les hommes

«Thomas vit heureux, entouré de sa mère, de son père et de la fille qu’il aime. Ils sont morts tous les trois. Il les a tués. Thomas a mis en location une chambre dans la maison familiale. Robert, un homme d’âge mûr, se présente. Policier, il est en ville pour quelques semaines, le temps d’élucider un crime atroce. Thomas est le Mal, en toute innocence. Robert est le Bien, le Justice, la Responsabilité. Un homme fatigué, tendu vers un dernier bonheur avant de mourir. Thomas sera ce bonheur, un amour vénéneux et délicat. Ensemble, ils écartent les interdits. Ils se donnent l’un à l’autre, dans un espoir fou sans issue. Est-ce un amour ? Thomas reçoit des lettres, de sa mère. On la croyait morte, pourrissant sous l’escalier, alors qu’elle est quelque part en Provence. Elle vient se venger d’un homme, le premier de sa vie. Elle vient briser le confort d’une existence bourgeoise. Elle veut être brutale, sensuelle, démoniaque, infernale. Devenir une autre femme, enfin. Tous les hommes veut dire le lien qui lie l’humanité. Le fil tremblé, à peine sensible, qui nous relie à la communauté. D’autres fils, plus fins, translucides, comme tissés par une araignée, qui fondent somme toute un «inconscient collectif», sont nommés ici.» Jacques Lindecker.